• Option pour une démarche qui consacre la bonne gouvernance basée sur la transparence et la gestion rationnelle de l'administration et des deniers publics • La révision en vue du dispositif d'encouragement de l'investissement et de l'initiative privée, un stimulant pour la création de nouveaux postes d'emploi • Instituer de nouveaux mécanismes de financement pour favoriser le financement des projets à risque et de petite taille Les chefs d'entreprise ont besoin aujourd'hui d'un meilleur rendement de l'administration publique et de tous les intervenants dans le domaine économique pour renforcer l'entrée de devises grâce à l'exportation. Les nouveaux investissements étrangers ou tunisiens ont besoin, en effet, d'une administration moderne où les services sont bien organisés et les équipements de travail disponibles en permanence pour fournir des prestations rapides et de qualité aux investisseurs. Les services à distance sont également sollicités par les promoteurs qui souhaitent effectuer les procédures sans se déplacer pour gagner du temps. Une brève analyse de la situation de l'appareil économique relève plusieurs lacunes qu'il est urgent de combler si l'on veut passer à un palier supérieur de la compétitivité. Il s'est avéré, en effet, que les procédures administratives découragent plus d'un promoteur qui veut investir même dans les régions intérieures. Les équipements mis à la disposition des agents —comme les ordinateurs— ne sont pas toujours disponibles faute d'entretien et de maintenance qui doivent être réguliers. Il suffit que le système informatique tombe en panne à la dernière minute pour perturber tout le processus de création d'une entreprise accusant, par conséquent, un retard. S'inspirer des bonnes pratiques D'où l'importance des réformes structurelles prévues à partir de cette année en vue de fournir les meilleures prestations administratives aux acteurs économiques afin qu'ils assument, à leur tour, leur mission dans des conditions favorables. Il s'agit également de stimuler l'initiative privée dans le but de générer de nouvelles richesses à répartir de façon équitable entre tous les citoyens se trouvant dans les différentes régions du pays. Cela suppose, au préalable, l'amélioration du climat des affaires afin de rendre notre économie plus compétitive. L'Etat compte, à cet effet, adopter une démarche qui consacre la bonne gouvernance basée sur la transparence et la gestion rationnelle de tout ce qui concerne l'administration et les deniers publics. Le cadre institutionnel devrait bénéficier d'une modernisation en s'inspirant des bonnes pratiques en vigueur au niveau international ce qui donnerait lieu à une simplification des procédures et à la consolidation de l'administration électronique pour mieux servir les acteurs économiques. La révision en vue du dispositif d'encouragement de l'investissement et de l'initiative privée pourrait constituer un stimulant pour la création de nouveaux postes d'emploi, notamment pour les diplômés de l'enseignement supérieur. D'ailleurs, les jeunes promoteurs vont continuer à bénéficier de l'encadrement et de l'assistance nécessaires afin qu'ils puissent réaliser leurs projets dans toutes les régions y compris celles qui ont longtemps souffert de la marginalisation. Le tissu industriel serait développé ou restructuré (cela dépend des régions ciblées) en intégrant les activités à haute valeur ajoutée, en exploitant les résultats de la recherche et de l'innovation qui feraient l'objet d'un appui réel de la part des autorités publiques. Une telle démarche devrait favoriser la production des unités. Les réformes toucheraient aussi le secteur bancaire pour l'assainir et améliorer ses capacités de financement d'investissement. Une gestion douteuse a été constatée dans certains établissements bancaires qui n'hésitaient pas à octroyer des crédits importants sans garantie pour des clients bien placés sous l'ancien régime. Cela a touché les équilibres financiers de ces banques qui n'arrivaient pas à assurer le recouvrement de ces crédits. Pour l'étape à venir, on espère instituer de nouveaux mécanismes de financement —comme la Caisse des Dépôts et Consignations ou le fonds générationnel «Ajyal»—, et ce, pour favoriser le financement des projets à risque et de petite taille. Le secteur de l'exportation devrait bénéficier d'un traitement à part vu ses effets bénéfiques dans la consolidation des recettes en devises. En plus de l'Union européenne —notre partenaire traditionnel—, les exportateurs seraient encouragés à prospecter de nouveaux marchés à travers le monde, et ce, dans un souci de diversification. L'amélioration de la conjoncture en Europe ouvre, certes, de nouveaux débouchés pour nos produits, mais la pénétration dans d'autres marchés à fortes potentialités —comme les marchés arabe, américain et africain— pourraient augmenter les exportations.