Un atelier parlementaire sur la promotion de la santé maternelle et reproductive et l'égalité des genres dans les pays membres de l'Organisation de la Conférence islamique (OCI), s'est tenu, jeudi, à Gammarth. Cet atelier, qui se tient du 8 au 10 mars, à l'initiative de l'action mondiale des parlementaires, en collaboration avec le ministère tunisien des Affaires de la femme et de la famille, offre un espace de dialogue et d'échange d'expériences en matière de législations et de stratégies nationales dans le domaine de la santé maternelle, des droits reproductifs et de l'égalité des genres. Cet espace constitue, également, une opportunité d'appui aux parlementaires dans leurs efforts pour la mise en œuvre du programme d'action de la Conférence internationale sur la population et le développement (CIPD) et de la Convention sur l'élimination de toutes formes de discrimination à l'égard des femmes (Cedaw). «Dans la Tunisie nouvelle, le législateur est le premier garant des droits et des acquis de la femme», a assuré la ministre des Affaires de la femme et de la famille, Sihem Badi, dans une déclaration à l'agence TAP, affirmant que la préservation et la promotion des droits de la femme figurent au rang des priorités. De son côté, la directrice générale de l'Onfp, Habiba Ben Romdhane, a analysé les déterminants sociaux de la santé reproductive tels le niveau d'instruction, les revenus, les conditions d'habitat et le milieu (urbain ou rural). Selon l'ex-ministre de la Santé publique, ces déterminants sont aussi importants que les déterminants sanitaires, en l'occurrence l'accessibilité géographique, physique, culturelle et économique aux services de santé. Pour Donia Aziz, membre du comité exécutif de l'action mondiale des parlementaires, les acquis de la femme sont irréversibles et contrairement aux idées reçues, l'Islam, a-t-elle soutenu, défend les droits de la femme dans la mesure où il s'agit d'une religion qui prône une image positive de la femme.