Les participants à l'atelier de travail organisé lundi à Tunis sur l'égalité entre les deux sexes en santé de la reproduction, ont insisté, notamment sur l'amélioration des conditions des femmes enceintes, ainsi que sur la nécessité d'approfondir la prise de conscience quant à l'importance d'accorder toute l'attention requise à la santé de la reproduction dans les pays arabes. La rencontre vise à élaborer des programmes d'action nationaux et interrégionaux, propres à garantir l'égalité entre l'homme et la femme, en ce qui concerne la santé de la reproduction. La manifestation, organisée à l'initiative de l'organisation islamique de l'éducation, des sciences et de la culture (ISESCO) et de la commission nationale de l'éducation, la science et la culture, se poursuivra pendant trois jours. Au programme de cet atelier auquel prennent part des experts en santé de la reproduction de 12 pays arabes, des thèmes relatifs aux programmes de sensibilisation à la santé de la reproduction chez les adolescents et une analyse des indicateurs de santé maternelle. Des expériences réussies dans le domaine de la garantie d'une maternité sure seront présentées à cette occasion. Mme Najoua Miladi, secrétaire d'Etat chargée des établissements hospitaliers a souligné que l'importance accordée par le Chef de l'Etat à la santé en général, s'est illustrée à travers les nombreux acquis enregistrés par le secteur. Elle a évoqué, dans ce contexte et le souci de mettre le secteur au diapason des grandes mutations enregistrées dans le domaine médico-sanitaire et d'assurer les meilleures prestations à tous, partant de la conviction que la santé constitue un élément fondamental des droits de l'homme. Le programme présidentiel « pour la Tunisie de demain » s'est fixé une série d'objectifs visant l'amélioration des indicateurs de la santé de la mère et de l'enfant : Il s'agit d'atteindre 100 pc des accouchements assistés médicalement et de ramener à moins que 15 pour mille le taux de mortalité infantile. La Tunisie œuvre à relever plusieurs défis dans ce domaine. Il s'agit de maîtriser le taux de mortalité maternelle et infantile à travers la mise en œuvre de la stratégie nationale de consolidation des services d'obstétrique, l'amélioration de la couverture sanitaire pendant la période périnatale et le renforcement des programmes de prévention, tout en ciblant les régions intérieures par la sensibilisation et le renforcement du cadre médical. Les participants ont passé en revue les indicateurs des services sanitaires dans ce domaine, relevant qu'en 2006, le taux de vaccination s'est élevé à 95 pc et celui des grossesses assistées médicalement à 96 pc, tandis que le pourcentage des naissances espacées a grimpé à 60,8 pc. Mme Fatma Tarhouni, secrétaire général de la commission nationale de l'éducation, de la science et de la culture a souligné le rôle de cette structure dans l'éducation sanitaire et l'adaptation aux grandes mutations que connaît le secteur. Elle a mis en exergue l'apport de la santé de la reproduction dans la réalisation du bien-être et de l'équilibre de la famille et de la société en général. De son coté, la représentante de l'ISESCO a souligné les efforts déployés par l'organisation en vue de promouvoir les conditions de la femme et de consolider sa contribution au développement durable à travers les activités et les programmes visant à diffuser les concepts sanitaires et à sensibiliser à l'importance de la santé de la reproduction.