Dhaouadi, Mouihbi, Ben Chikha, Ben Hassana, Chedly, listes et campagne électorales : notre football est dans tous ses états ! Pas un jour, pas une semaine ne passe sans qu'on ne vérifie des épisodes tous aussi bizarres, aussi indécents et aussi révoltants les uns que les autres. Dépassés la FTF, la Ligue, les dirigeants, les techniciens, les encadreurs, les arbitres et même nous, journalistes par ce déferlement d'actes aussi condamnables les uns que les autres. Un football au bord de la crise de nerfs ? Vous n'y êtes même plus. La crise de nerfs, nous y sommes en plein dedans, et en live s'il vous plaît : sur tous les écrans, derrière tous les micros et sous toutes les plumes. Ne parlons pas de l'Internet où le football est cirque, insultes et scandales à n'en plus finir. Voyons quelques exemples récents. Trois épisodes au Club Africain. L'affaire Dhaouadi. Voilà un joueur qui craque en direct parce que la pression est devenue insoutenable, l'avenir incertain (toujours à la recherche d'un placement à l'étranger), le renouvellement du contrat problématique, le public inexistant et les résultats improbables. Un joueur qui craque, c'est condamnable, mais parfois normal. Cela traduit en tout cas l'énorme malaise que vit notre football et le Club Africain avec. Le pire ? Il a été avoué par ce même joueur : «C'est vrai que j'ai craqué, mais il fallait entendre ce que les joueurs ont débité comme provocations à l'arbitre, M. Ben Hassana. Qui n'a pratiquement pas branché. Où on va ? Trois matches de suspension. Ridicule !» Incorrigible Mouihbi. C'est la star secrète du CA. Tellement secrète qu'il a disparu de la circulation, il y a plus de quatre ans. Ses déclarations se font au compte-gouttes et ses interviews perles rarissimes. On comprend pourquoi là. Prié avec insistance de donner son avis sur le comportement de son capitaine, il a fini par péter un câble et sortir un gros mot. Explication : «Comme ça, je suis sûr que ça ne passera pas à la télé». Manque de bol pour lui c'est — presque — passé. Bravo la star! Qui demeurera impuni par la Ligue, la FTF et son club. Pour quand la prochaine incartade? Coup de gueule de Ben Chikha ! Abdelhak, nous aimons bien, mais lui aussi a apparemment attrapé la crise de nerfs. La théorie du complot? Nous, on veut bien, mais nous pouvons jurer sur l'honneur à l'ami Abdelhak que ce n'est pas le genre de Patrick Liewig qui s'investit dans la formation des jeunes et qui est heureux comme ça. Il ne faut pas se tromper de cible monsieur Ben Chikha ! Paroles, paroles, paroles… Nous avons déjà eu un aperçu des programmes présentés par l'une des quatre listes qui se présente aux élections de la FTF. Des promesses, rien que des promesses. Rien de concret, aucun chiffre, aucun texte de loi, aucune garantie, aucune étude sérieuse. Des paroles jetées en l'air à qui veut bien les saisir. Paroles, paroles, paroles comme chantaient si bien Dalida et Alain Delon. Les paroles, ça ne coûte rien et ça peut plaire à ceux qui se font encore des illusions sur les hommes et leurs ambitions inconsidérées. Lamentable ! Encore Adel Chedly ! Ce n'est pas la valeur du joueur qui est en discussion, mais son caractère, certains de ses comportements et ses sautes d'humeur. Il n'y a pas longtemps encore nous avions condamné la désertion du joueur lors de la CAN et le silence coupable de la FTF et de son club. Nous avions même prévu la énième récidive du joueur. C'est désormais chose faite. Adel Chedly a choisi de ne pas se déplacer à Kigali. Sans commentaire !