Par Azzedine NEFFATI * A qui soumettre nos doléances, devant tant de laxisme et de désintérêt total prôné par les responsables locaux de notre municipalité, vis-à-vis du centre de formation des jeunes footballeurs d'Ezzahra, à qui s'adresser ? Je crois qu'il est tout à fait logique et normal de s'adresser à un ministre et tant mieux si ce ministre, féru de football, est et restera le meilleur produit en la matière en Afrique. Oserions-nous espérer, Monsieur le ministre, vous voir dans nos murs et constater de visu nos tracas et la peur de perdre un jour cette cuvée de jeunes joueurs, pétris de qualités, espoir d'Ezzahra et peut-être du football en général. Voilà, Monsieur, les tenants et aboutissants de notre problème. On se demande à quoi a pensé le nouveau responsable de la municipalité d'Ezzahra, en voulant du jour au lendemain tronquer du quart la misérable enveloppe annuelle de 10.000 D allouée au centre de formation des jeunes footballeurs d'Ezzahra. Si cet espace perdure, ce n'est que grâce au travail titanesque entrepris par le responsable de ce petit centre, amoureux fou de football et de son travail, je cite M. Lotfi Mahmoud, ancien footballeur au CSHL, que la centaine de gosses d'Ezzahra peuvent s'adonner à leur sport favori. Rénovations partielles des vestiaires, traçage du terrain, travaux de peinture, réparation des douches, cimentage. Tout incombe à cet homme généreux et souriant. L'éclairage parcimonieux n'encourage guère les entraînements nocturnes (projecteurs de 100 w au lieu 400 w). Après le désistement de M. Boubaker Zarrati, mécène qui payait de sa poche le staff technique, la municipalité ne se sentant pas concernée, refusa de payer ces techniciens, qui continuent tout de même bénévolement à accomplir leur devoir. Je tiens à féliciter les entraîneurs Naoufel Khadraoui, Souheïl Charradi, et tous les autres techniciens et agents, pour le travail qu'ils sont en train d'accomplir au sein de cette jeune institution. Devant ces manquements flagrants, on se s'étonnera pas à l'avenir, si les catégories de jeunes, cadets et juniors, vont disparaître comme ce fut le cas pour la section des seniors. Pourquoi ne pas allouer au budget de ce petit centre, le montant de la location du terrain gazonné (qui faisait partie de la surface totale du stade) loué à des privés. Qui l'a loué ? A qui a-t-il été loué ? Et de quel droit ? Le cahier des charges ne mentionne ni noms ni signatures. Clôturé, cadenassé, personne n'a le droit d'y pénétrer. Pourquoi ne pas permettre à nos jeunes de s'entraîner dans ce petit stade, surtout les jours de pluie où le terrain principal est transformé en patinoire ? Voir un espace gazonné, offrant toutes les commodités, presque inutilisé, tandis que des gosses, les membres peinturlurés de mercurochrome, se tannent la peau sur un semblant de terrain, fait mal au cœur. Les jeunes issus de la catégorie école attirent les recruteurs des grandes équipes de la Nationale. Kerouida Fakher, meilleur buteur avec ses 13 buts en 5 matches, Mohamed Ali Neffati dit Dali, défenseur intraitable et attaquant véloce, Walid El Béji, tour de contrôle, Chokri Boukhris, gardien de buts auquel plusieurs équipes font les yeux doux, Fredj Gramti, technicien hors pair, Aziz Houas, Anas Baccouche, Dhia, Youssef et beaucoup d'autres. Tous sont perfectibles et surtout doués. Ces jeunes sont plus ou moins ciblés par les équipes de la Ligue nationale. Quatre ont été en équipe nationale école. Monsieur le président de l'actuelle municipalité, nous savons que vous étiez le président de la section de basket-ball, mais ne croyez-vous pas qu'il est injuste de léser les autres sections ? Savez-vous ce que les gosses reçoivent pour collation après les matches officiels ? Un quart de baguette rempli de kaftagi et peut-être un yaourt. Du point de vue nutritionnel est-ce diététique ? * (Ecrivain) Pour un groupe de sympathisants