Nous avons reçu la mise au point suivante où l'Union des artistes plasticiens tunisiens réagit aux propos tenus par le secrétaire général du Syndicat des métiers d'arts plastiques, lors d'une conférence de presse, tenue récemment, et dont nous avons rapporté la teneur sur nos pages. Nous la publions telle quelle. Nous, les membres du comité directeur de l'Union des artistes plasticiens tunisiens, après avoir pris connaissance de l'article publié sur les pages de La Presse en date du 10/03/2012 à propos du Syndicat des métiers d'arts plastiques, tenons à rétablir la vérité qui a été bafouée par les inconsistants propos de monsieur Amor Ghedamsi, secrétaire général du Syndicat des métiers d'arts plastiques qui a tenu une conférence de presse, daignant par là même, toucher à certains points problématiques relatifs au mouvement artistique du pays. Selon l'article sus-évoqué, il est maintenant parfaitement clair que monsieur Amor Ghedamsi continue, comme à son habitude, à faire des procès d'intention et à vouloir, coûte que coûte, jeter ses échecs et son manque d'efficacité sur le manteau de l'Union des artistes plasticiens tunisiens. A ce propos, nous nous permettons de mettre en garde ce monsieur, en lui rappelant pour la énième et dernière fois, que nous ne lui permettons aucunement de toucher à notre Union, ni à la liberté de ses adhérents, ou encore à la gestion morale et financière de ses bureaux. Faute de quoi, l'Union des artistes plasticiens tunisiens se réserve le droit de lui intenter un procès pour propos diffamatoires. Cela ayant été dit, ce monsieur est libre de décider une rupture avec qui il veut, sachant que l'Uapt n'a jamais été concernée par le Syndicat des métiers d'arts plastiques ni dans ses activités, ni dans ses statuts, ni dans ses projets. Seule une rencontre, qui s'est soldée par un fiasco pour manque de participation sérieuse de la part du Smap, a eu lieu en début de cette année et différents articles de journaux en ont déjà traité la teneur. Où veut en venir notre ami ? A creuser davantage l'idée des clans et à diviser le monde des artistes en protagonismes et en divergences ? Faudrait-il lui rappeler que seuls les antidémocrates, ainsi que les affamés de pouvoir, réfléchissent, s'ils réfléchissent, et réagissent de la sorte. Quelle ingratitude ! Monsieur Amor Ghedamsi a vraiment la mémoire courte pour mettre sous silence l'hospitalité de l'Union des artistes plasticiens tunisiens qui lui a grandement ouvert ses portes en le recrutant, de 1999 à 2006, comme attaché de presse et en lui confiant d'autres tâches rémunérées. A cette époque et tout au long de cette période, les prémisses du peintre, futur secrétaire général du Smap, n'étaient pas encore jalonnées, ce qui explique que le principe même de son adhésion à l'Union, en tant qu'artiste, n'était même pas à envisager ! Puis... Puis, comme par enchantement, voilà l'éclosion d'un artiste ; sorti de sa vraie coquille, tel un Bernard l'Hermite bien installé dans sa nouvelle demeure, jusqu'à ce que celle-ci devienne trop petite et qu'il la quitte définitivement, sans regret aucun, pour une autre, en apparence plus belle ! Réfléchissons. Dans quel intérêt et pourquoi cette conférence de presse aujourd'hui ? Pour se donner une raison d'exister ? Par crainte de l'agonie ? Afin de promouvoir une image de marque de peur qu'elle ne soit escamotée par les derniers événements connus sur la place ? Serait-ce un genre de sit-in contre une situation nationale (ministère de la Culture y compris, Union, Fédération et autres associations) où il n'est plus permis de chanter en dehors d'une unité ou d'y imposer ses lois et ses conditions ? Il était pourtant question de se regrouper autour d'un projet commun lors des journées qui eurent lieu à Hammamet (21 et 22 janvier 2012) ! La majorité écrasante des associations œuvrant dans le secteur des arts plastiques étaient là, soutenues par le ministère de la Culture, afin de, définitivement, rédiger la première page de réformes du secteur après la révolution. Tout le monde était pour la politique de la main tendue et cherchait à dissiper les querelles et malentendus d'antan afin de ne plus porter préjudice au secteur. Seulement, les membres du Smap sont partis à la sauvette, donnant à voir à une assistance sidérée, un ton désagréable, un désengagement flagrant, sans aucun esprit constructif, ainsi qu'une absence totale de méthodologie de négociation quant au déroulement des séances de travail devenues interminables à cause d'interventions mesquines et qui relèveraient presque des Fourberies de Scapin ! En effet, seriez-vous capable de nier, monsieur le secrétaire général du Syndicat des métiers d'arts plastiques, en présence de tous ces témoins relevant de quatorze associations représentatives du secteur, que vos propos allaient visiblement à l'encontre du vrai projet que toute l'assemblée était venue démocratiquement proclamer, après en avoir discuté la teneur ? Vous venez maintenant cacher ces vérités, mais vous ne faites ainsi que vous isoler encore plus, barricadé que vous êtes derrière un rôle douteux de syndicalisme à peine reconnu en l'absence de vraie dialectique entre employés et employeurs. Et si vous cherchez aujourd'hui l'Uapt, vous la trouverez harmonieusement ancrée dans les jalons du mouvement des arts plastiques en Tunisie, comme à l'extérieur du pays. Faut-il vous rappeler, une fois de plus, que, tout au long de son histoire, l'Union a toujours fonctionné dans la démocratie et l'alternance. A moins d'être de mauvaise foi, pourriez-vous nier son rôle le plus prépondérant à lutter inlassablement pour la noble cause de l'artiste plasticien ? Sachez que cette même Union continue aujourd'hui encore, comme à son accoutumée, à plaidoyer honorablement pour toutes les réformes inhérentes à ce secteur. Pour votre enseigne et afin que tout le monde l'apprenne, nous vous demandons, M. Amor Ghedamsi, les droits d'auteur des projets que vous avez subtilisés, afin de meubler votre compte d'activités, mais appartenant réellement à l'Union des artistes plasticiens tunisiens. A moins que vous ne vous mettiez à pratiquer la politique de l'autruche, vous savez de quoi nous parlons et nous en avons toutes les preuves. Nous imaginons, en conclusion, que les tiraillements dont le Smap est à l'origine, ne peuvent que vainement refléter un passage identitaire où toute organisation cherche à se frayer une place par rapport à ses intérêts et à ses profils. Cependant, cette place doit être bien méritée. Est-il ici nécessaire de vous rafraîchir la mémoire par le dicton : dis-moi ce que tu fais, je te dirai qui tu es ! Notre secteur d'artistes libres et libérés ne peut plus admettre les protubérances et l'opportunisme de quelque partie que ce soit. Il n'a besoin que d'évoluer dans les considérations les plus appropriées aux vraies valeurs esthétiques notoires et dans un champ de mérite, de noblesse et d'authenticité! Par ailleurs, nous avons bizarrement remarqué que cette même rengaine se répète sous forme de propos louches, parus, une fois de plus, contre le bureau de l'Uapt dans la mise au point, parue sur cette même page, en date du 21 mars 2012. Nous tenons à rappeler à son auteur, monsieur Brahim Azzabi, qu'il était l'un des assistants les plus concernés de l'assemblée générale élective de l'Union des artistes plasticiens tunisiens (octobre 2010) pour témoigner de la transparence et de la clarté de l'ancien bureau ; et ce, tant au niveau du rapport moral que financier, ce que l'assemblée à entériné à l'unanimité ! Si nous devions une fois de plus rafraîchir certaines mémoires, il faut garder à l'esprit que monsieur Brahim Azzabi, ainsi que le Syndicat des métiers d'arts plastiques, après avoir taxé ce bureau de «corrompu», avaient réclamé au ministre de tutelle de l'époque, monsieur Azedine Beschaouch, une enquête judiciaire contre ce même légitime bureau, élu démocratiquement. Cette commission d'enquête n'a pas tardé à révoquer ces préjudices contre l'Union des artistes plasticiens tunisiens et le ministre a dissipé toute accusation visant son bureau, ainsi que celui qui l'avait précédé. Franchement, ne serait-il sincèrement pas plus intelligent que monsieur Brahim Azzabi enterre définitivement ses enchères personnelles qui ne servent que la désunion, ce que cherche justement à récolter monsieur Amor Ghedamsi, fameux secrétaire général du Syndicat des métiers d'arts plastiques ? A bon entendeur, salut.