Par Nadia CHAHED Le statut de la femme tunisienne est un acquis national cher à toutes les Tunisiennes et à tous les Tunisiens. Ce statut privilégié et unique dans son environnement régional et continental est, incontestablement, à mettre à l'actif de la Tunisie moderne. Il est un des vecteurs phares de son rayonnement international. Dès l'aube du Changement, le Président Ben Ali a, non seulement préservé ce statut, mais il l'a promu, consolidé et largement amélioré. Aujourd'hui, partenaire à part entière, la femme tunisienne occupe les positions les plus remarquable aussi bien dans la vie sociale qu'économique et politique. Il suffit à ce propos de rappeler l'amendement du CSP suite à la décision présidentielle et qui a introduit un ensemble d'améliorations relatives, notamment, au partage de l'autorité entre les deux époux et à la participation effective de la mère à la gestion des affaires touchant aux enfants. Une seconde série de dispositions a succédé à ces amendements venant renforcer la protection de la femme face à l'homme en réprimant vigoureusement les violences conjugales. Sur le plan professionnel, la femme tunisienne jouit d'une situation avantageuse qui la place sur un pied d'égalité avec l'homme, un nouvel article du Code du travail est venu réaffirmer qu'«il ne peut être fait de discrimination entre l'homme et la femme dans l'application des dispositions du code». Les réformes de novembre 1998 instituant le régime de la communauté des biens et la décision présidentielle instituant le travail de la femme à mi-temps sont autant de mesures qui reflètent le choix de la Tunisie et l'importance qu'elle accorde à la femme. L'expérience tunisienne en matière de développement des ressources humaines a, en effet, fait de la femme un symbole de la modernité. Toutes ces décisions et ces actions ont permis à la femme tunisienne de se démarquer par rapport à ses semblables des pays arabes, et ce, sur plusieurs niveaux, notamment à travers sa présence remarquable à l'université, dans la sphère de la recherche scientifique, dans les postes de direction dans différentes institutions et organismes, à la tête des entreprises ou encore dans des postes politiques clefs tant au niveau du pouvoir exécutif que législatif ou judiciaire Si la situation avantageuse de la femme tunisienne ne date pas d'hier, certains faits marquants méritent d'être rappelés. L'année 2009 aura, ainsi, été marquée par l'élection de Mme Leïla Ben Ali à la tête de l'Organisation de la femme arabe (OFA). La présidence tunisienne de l'OFA a, ainsi, été marquée par un ensemble d'initiatives audacieuses qui visent à impulser l'action arabe commune et à consolider la place de la femme au sein de la famille. Des programmes et des mécanismes de promotion des droits de la femme arabe ont ainsi été mis au point. Mme Leïla Ben Ali a œuvré, lors de sa présidence de l'organisation, à consacrer les principes de l'égalité des chances entre l'homme et la femme. Tous ces programmes et ces mécanismes ont été fortement inspirés du modèle national en matière de promotion de la situation de la femme. D'autant plus que les réalisations enregistrées dans ce cadre sont, à proprement parler, dignes des pays les plus développés. Le Président Ben Ali est, en effet, profondément convaincu qu'il ne peut y avoir de progrès et de modernité en l'absence d'une participation active de la femme. C'est ainsi que les mesures avant-gardistes au profit de la femme se sont multipliées, à la faveur des mécanismes mis en place et des législations qui sont venues renforcer ses droits. Les incitations et encouragements présidentiels ont permis, également, de valoriser et de renforcer la présence de la femme, ce qui a permis de contribuer à donner plus d'éclat à l'image de la Tunisie moderne. Le XIe Plan de développement (2007-2011) a porté de larges perspectives en fixant plusieurs objectifs qualitatifs et en ouvrant à la femme de nouveaux secteurs porteurs tels que les nouvelles technologies et l'économie immatérielle. On remarquera, par ailleurs, que depuis le Changement du 7-Novembre, la participation de la femme à la vie associative s'est fortement développée. Elle représente aujourd'hui 42% de l'ensemble des adhérents aux organisations et associations. 140 associations féminines opèrent en Tunisie. Elles touchent aux domaines sociaux, économiques, culturels, sportifs et politiques. Le programme présidentiel pour la période 2009-2014 continue sur cette même lancée et consacre son septième point à la femme, la considérant comme un «symbole d'authenticité et un emblème de la modernité». Les objectifs fixés pour la période future en matière de promotion de la situation de la femme sont ambitieux et s'inscrivent dans la même trajectoire de la politique adoptée par la Tunisie depuis le Changement. Il s'agit, notamment, de renforcer la présence de la femme dans les centres de décision pour atteindre un taux de présence d'au moins 35% à ces niveaux contre 30% actuellement, de mettre en place un plan d'action intégré en vue de promouvoir davantage la femme rurale, de multiplier les programmes d'éducation dans les zones rurales en vue de diffuser la culture des droits de la femme et de la famille et de généraliser la mise à niveau des centres de la jeune fille rurale, de manière à renforcer son intégration sociale et économique.