A la Steg d'El Mourouj les gens vont et viennent pour de multiples réclamations. Le service chargé de les recevoir est composé de deux personnes. A vrai dire, les mêmes abonnés reviennent plusieurs fois pour la même doléance. C'est que le problème persiste en dépit de l'assurance qu'on leur donne. Par exemple, si un client demande qu'on rectifie une facture, on lui fait une démonstration grandiloquente comme quoi la Steg ne peut jamais se tromper et que tout se fait par ordinateur. Comme si l'ordinateur n'était pas manipulé par un être humain. La relève de l'index des compteurs est un sujet de discorde. Les agents font ce travail, vraisemblablement, à la va-vite et le risque d'erreur n'est pas à exclure. De plus, dans le cas des habitations collectives ou semi-collectives, les agents se trompent souvent de compteurs et attribuent la consommation de l'un à l'autre. Les compteurs à gaz dont l'index marque zéro reçoivent une facture en bonne et due forme malgré les réclamations. Un autre client peut être pénalisé pour retard alors même qu'il paye dans ou avant les délais. Quant aux taxes, elles pleuvent de partout. On peut aussi envoyer une facture où votre consommation est de zéro millime et que la Steg vous doit une centaine de dinars ! Cela peut arriver dans n'importe quelle administration. Des erreurs et des fautes il y en a partout. Mais lorsqu'on persiste et signe dans l'erreur, c'est cela qui est incompréhensible. Le service client de cette agence de la Steg doit être revu. Les « hôtesses » qui en ont la charge parlent beaucoup plus au téléphone et avec leurs collègues qu'avec les clients. La petite salle d'attente est presque toujours pleine. Au niveau des autres services comme le gaz, par exemple, c'est tout simplement ubuesque. Si un propriétaire décide de faire chez lui une installation de gaz de ville, il rencontre des difficultés inattendues. Le rendez-vous avec les agents de la Steg pour le contrôle des installations est d'au moins une quinzaine de jours ! Autrement dit, le chantier doit rester encore ouvert ! Mais la surprise n'est pas là. Le jour J, les agents arrivent, sonnent (peut-être) et avant même que vous ayez eu le temps de réagir, ils sont partis en vous laissant un papier signalant leur passage. Pourtant, le client doit attendre sans savoir à quel moment ces messieurs peuvent pointer. Donc on perd toute une journée à attendre sans être sûr de pouvoir obtenir le service demandé. Une dame affirme qu'il lui a fallu... cinq rendez-vous ! Le pire, c'est que les préposés aux guichets font leur travail machinalement sans prendre en compte vos préoccupations. Est-il logique d'attendre un agent toute une journée sans trop savoir à quel moment précis il va arriver ou du moins approximativement. De telles pratiques sont à des années-lumière du progrès que doit afficher notre administration ! Comment une telle société peut-elle utiliser de telles méthodes archaïques faisant fi des intérêts de ses clients ? Or tout le monde sait que l'Etat encourage les Tunisiens à se raccorder au réseau du gaz. Il accorde même un crédit de près de 500 dinars pour cette opération. Imaginez ce qui se passe pour quelqu'un qui rate un rendez-vous. Sachant que les délais se situent entre une dizaine et une quinzaine de jours, celui qui prépare un raccordement doit se dire qu'il peut attendre jusqu'à deux mois pour « sentir » l'odeur du gaz de ville chez lui !