• Le recours à l'importation sera maintenu afin de réguler le marché et de maîtriser les prix en assurant un approvisionnement normal du marché • Le contrôle économique va s'étendre sur les routes en vue de contrecarrer les opérations d'approvisionnement et de distribution des produits agricoles en dehors des circuits organisés. La maîtrise des prix, qui ont connu une hausse vertigineuse ces derniers mois, constitue un souci majeur des autorités publiques et une préoccupation permanente pour les consommateurs. Il est devenu essentiel de protéger le pouvoir d'achat des citoyens en atténuant à l'envolée des prix et en traitant leurs causes. Un tel état de fait est dû, en réalité, à plusieurs facteurs relevant, entre autres, des circuits de distribution mal organisés et de la fraude pratiquée par certains. D'où la nécessité de renforcer le contrôle économique en préservant le rôle de l'Etat dans la régulation du marché et la compensation – des produits de base essentiellement – en fonction des moyens disponibles. Les activités commerciales doivent trouver, bien entendu, leur rythme normal en dépassant les manques enregistrés au cours de l'année dernière. La modernisation du tissu commercial et le renforcement de la transparence dans les transactions constituent, cependant, des éléments déterminants dans la protection du pouvoir d'achat. Des prix de référence seront, d'ailleurs, définis pour plusieurs produits alimentaires. Le recours à l'importation sera préservé afin de réguler le marché et de maîtriser les prix en assurant un approvisionnement normal du marché. Des prix maximums seront fixés pour un panier de produits. Exportation illégale et anarchique Le service du contrôle économique dans les différents marchés municipaux sera consolidé afin qu'il puisse assumer sa fonction avec efficience quotidiennement et durant l'horaire de travail desdits marchés en coordination avec le ministère de la Défense nationale et le ministère de l'Intérieur pour protéger les agents mobilisés à cet effet. Le suivi des opérations de contrôle sera fait au plus haut niveau. Un appui sera également assuré au service du contrôle économique au niveau du marché d'intérêt national de Bir El Kassâa. Les agents seront disponibles aussi durant les heures d'activités des marchés de gros situés sur tout le territoire – à travers des cellules permanentes – pour s'assurer que les transactions et l'approvisionnement se font dans des conditions normales. Par ailleurs, le contrôle économique va s'étendre sur les routes en vue de contrecarrer les opérations d'approvisionnement et de distribution des produits agricoles en dehors des circuits organisés. Le contrôle sera, de même, intensifié sur les routes menant vers les passages frontaliers terrestres pour éviter toute exportation illégale et anarchique des produits nationaux. Au cours des derniers mois, plusieurs camions contenant des marchandises tunisiennes en direction de la Libye ont été arrêtés. De telles opérations engendrent une pression sur l'approvisionnement national, et cela a un impact inflationniste sur les prix. D'ailleurs, les procès d'infraction à la transparence des transactions sur le marché local seront appliqués rigoureusement par les agents de contrôle économique en coordination avec les services compétents du ministère de la Justice. L'objectif consiste, en définitive, à améliorer l'offre qualitativement et quantitativement en renforçant la coordination entre les ministères concernés, à savoir ceux de l'Agriculture et du Commerce et en impliquant la profession représentée par les groupements interprofessionnels et les chambres sectorielles. A la faveur de cette démarche, l'Etat compte optimiser le suivi de la situation du marché en décrétant au besoin les dispositions qui s'imposent pour assurer la régulation nécessaire au moment opportun. Une cellule de veille permanente sera dans ce cadre créée au niveau régional pour présenter des rapports quotidiens relatifs à la situation des marchés à remettre à la présidence du gouvernement. Parallèlement, la réalisation du programme de mise à niveau des circuits de distribution sera accélérée. La stratégie mise en place prévoit, aussi, le parachèvement des procédures relatives à la création d'une base de données concernant les produits frais dans le Grand-Tunis. En plus du développement du commerce électronique, les actions futures consisteraient à élaborer deux projets de lois sur la sécurité alimentaire des produits industriels ainsi qu'une étude relative à la création du fonds de mise à niveau du petit commerce au profit des petits commerçants. Ce Fonds devrait fournir des crédits à des conditions avantageuses pour que les bénéficiaires puissent moderniser leur commerce et offrir les meilleures prestations aux consommateurs.