* Contrôle économique : Vaste campagne, hier, dans les circuits de distribution des légumes, fruits et viandes Une vaste campagne de contrôle économique des circuits de distribution des fruits, légumes, viandes et poissons, a été organisée, hier dimanche 31 janvier, dans la région du Grand Tunis avec la participation de 35 équipes de contrôle économique accompagnées d'un groupe de journalistes de la presse nationale. Il s'agit de la première opération du genre effectuée, dans le cadre du programme de travail de la direction générale des enquêtes et du contrôle économique relevant du ministère du commerce et de l'artisanat, pour l'année 2010. Donnant le coup d'envoi de cette première campagne, au marché du gros de Bir al Kassâa, MM.Khélifa Tounakti, directeur général des enquêtes et du contrôle économique et Béchir Nafti, directeur de ce marché, ont rappelé l'importance capitale attachée par les pouvoirs publics à la question de la maîtrise des prix et de la protection du pouvoir d'achat du citoyen qui figure en bonne place dans le nouveau programme gouvernemental pour les cinq prochaines années. Effet positif Ces actions de contrôle économique des circuits de distribution ont un effet positif sur le bon fonctionnement du marché, a affirmé Mr Tounakti, soulignant que les statistiques ont montré que ces campagnes de contrôle économique des circuits de distribution sont généralement accompagnées d'une détente au niveau des prix des produits et de l'approvisionnement du marché. Or, selon les données communiquées aux journalistes, la situation actuelle du marché est caractérisée par l'existence de quelques tensions concernant l'offre de certains produits sensibles, ce qui a entraîné une évolution du niveau de leurs prix et l'apparition de certaines pratiques se traduisant par le gonflement exagéré des prix, l'absence de facturation et la vente en dehors des circuits de distribution réguliers. Ces pressions ont affecté notamment le secteur des viandes rouges dont les prix ont atteint le niveau de 14 et 15 dinars le kilogramme pour la viande bovine, 15 dinars pour la viande ovine et 13 dinars pour la viande caprine. La viande de poulet et ses dérivés ont été également touchés par ces pressions. Les prix de la viande de poulet a atteint un niveau variant entre 4 dinars 500 et 5 dinars, contre 4 dinars le kilogramme, d'ordinaire. Le secteur des fruits et légumes a subi aussi l'effet négatif de ces pressions, en particulier les tomates, le piment et les agrumes dont les prix ont grimpé à des niveaux atteignant plus de 2 dinars 300 pour le piment, 1 dinar 200 pour les tomates, près de 3 dinars pour les clémentines, alors que les prix des pommes ont atteint 3 dinars 200 et le prix de la variété des dattes ''deglet'' 4 dinars 500. Dans le souci de faire face aux pratiques spéculatives et d'assurer la transparence des transactions commerciales, s'agissant spécialement des produits encadrés et des produits dont les prix de vente ont été administrativement fixés, les équipes de contrôle économiques ont été chargées de garantir l'affichage des prix de façon claire, l'application des prix légaux et des marges bénéficiaires fixées par des décisions réglementaires , concernant notamment les produits sensibles telles que les viandes rouges et la viande de poulet et ses dérivés. Les contrôleurs économiques ont été appelés, en outre, de réprimer les pratiques spéculatives, comme la vente conditionnée, le refus de vente et la hausse illicite des prix, parallèlement à la lutte contre les pratiques illicites propres à perturber le bon fonctionnement des circuits de distribution des fruits, légumes, viandes et poissons. Surmonter les difficultés conjoncturelles A cet égard, MM. Khélifa Tounakti et Béchir Nafti ont mis en relief le souci de préserver les intérêts du consommateur, de l'agriculteur et du commerçant, à la fois, relevant que l'année 2009 a enregistré certaines difficultés au niveau de l'offre, à cause de la crise économique mondiale. Ainsi, la quantité des produits offerte au sein du marché de gros des fruits, légumes et poissons de Bir el Kassâa a connu une baisse de l'ordre de 5% pour les légumes et fruits, une baisse de 14% pour les fruits et une baisse de plus de 11% pour les poissons, soit au total une baisse de plus de 9%. Ce marché assure la distribution de 30% de l'offre du pays en légumes, fruits et poissons. Cependant, en dépit des pressions, l'approvisionnement du marché national dans ce domaine a pu être assuré en 2009 de façon normale, régulière et abondante, en divers produits, grâce à la production agricole régulière et aux stocks régulateurs constitués par les pouvoirs publics. Les autorités entendent consentir les efforts nécessaires pour surmonter les difficultés conjoncturelles et garantir un approvisionnement aussi régulier, diversifié et abondant du marché en 2010, avec l'espoir de voir les prochains jours connaître un changement des conditions climatiques favorable à la précipitation des pluies pour combler le déficit enregistré jusqu'à présent sur ce plan. Toutes les parties concernées, administration, producteurs, commerçants et consommateurs ont été engagées à apporter, chacune en ce qui la concerne, leur contribution pour atteindre cet objectif de la plus haute importance pour l'intérêt général du pays.