Au troisième jour du Bac sport, les choses ne semblent pas se calmer. Si au niveau de épreuves, cela se passe normalement, dans la rue ce n'est pas le cas. Devant certains établissements, les élèves de terminale se rassemblent très tôt le matin. A coups de klaxons et de bruits de tambourins (bendir), ils se mettent en travers de la route et gênent (délibérément ?) la circulation. Une fois les troupes au complet, ils s'ébranlent vers le lieu des examens. On se demande d'où ils amènent ces voitures. Ce sont de très jeunes conducteurs (trices). Ont-ils (elles) des permis? Si les voitures appartiennent aux parents, comment peut-on avoir autant de légèreté pour oser un tel risque ? Les parents savent pertinemment qu'emprunter leurs autos c'est faire courir de réels dangers à leurs enfants et à ceux des autres. D'ici le 5 mai, toutes les hypothèses sont permises. Mais déjà cette fièvre a gagné les plus petits. Devant les lycées ce ne sont plus uniquement les élèves des classes terminales. Les attroupements sont constitués des élèves des collèges et même des écoliers qui sont venus rejoindre leurs aînés et leur prêter main-forte dans l'agitation et le tapage. Durant toute la journée, ces groupes de jeunes très excités s'adonnent à des scènes acrobatiques au milieu de la chaussée (du côté de la rue du Dr Carton et de la rue du Dr Essefi), ralentissent la circulation, se juchent sur les capots des voitures qui essayent de se frayer difficilement un passage, importunent les passants et surtout les passantes. Ils sont plusieurs dizaines à investir un espace de quelques dizaines de m2. Les bruits assourdissants qu'ils produisent avec ces instruments, avec les cris et les sifflements entravent la bonne marche des cours et perturbent la concentration des autres élèves dans les établissements avoisinants et même dans les administrations. La contagion ne semble pas s'arrêter en si bon chemin puisqu'on commence à voir, du côté de la Kasbah, que même les plus petits du primaire quittent leurs écoles en criant les mêmes slogans des stades que leurs camarades du collège ou du lycée. Pour la troisième journée, donc, le rythme des décibels a été maintenu. Il semble, aussi, que cela va continuer jusqu'à la fin des épreuves d'éducation physique. Soit une bonne dizaine de jours encore ! Les autorités concernées devraient réagir et évaluer la situation pour garantir le minimum de quiétude et de tranquillité aux personnes qui n'ont rien à voir avec les dakhlas du Bac et autres inventions du genre.