• L'enveloppe de 2,5 MD des ressources financières supplémentaires provient principalement de la cession d'une partie des biens confisqués et des réserves constituées de la cession partielle de Tunisie Télécom Le gouvernement a communiqué à l'Assemblée nationale constituante un projet de la LFC de l'année 2012, un programme d'action du gouvernement, un rapport sur le projet de budget complémentaire et les budgets sectoriels. La nouvelle loi repose essentiellement sur un ensemble d'hypothèses qui ont été adoptées par la commission des finances de la planification et du développement, à savoir un taux de croissance de 3,5%, un prix du baril de pétrole de 110 dollars au lieu de 100 dollars et un taux de change du dollar estimé à 1,5 dinar au lieu de 1,42 prévu en décembre dernier. Cette année, la loi de finances complémentaire s'inscrit dans un cadre spécifique : une conjoncture internationale morose, notamment la crise de certains pays européens, et l'instabilité qui règne en Libye. Et une situation nationale difficile marquée par le ralentissement de l'économie et l'envolée des revendications sociales. En effet, pendant les trois premiers mois de 2012, le gouvernement a géré le pays par les travaux de l'ancienne équipe dirigeante. Entre-temps, les autorités ont engagé des travaux d'élaboration d'une LFC aux couleurs de leurs programmes économiques et sociaux ainsi qu'aux mutations majeures de l'environnement international. Pour ce faire, un budget global de 25.401 millions de dinars sera alloué pour parachever le programme du gouvernement, soit une hausse de 10,8% par rapport à l'ancien budget. Dans ce cadre, un budget supplémentaire de 2,5 million de dinars sera consacré pour réaliser des investissements dans les infrastructures, promouvoir l'emploi, subventionner la consommation des carburants, aider les familles nécessiteuses et contribuer au financement du projet de logements sociaux. A cet égard, M. Hassine Dimassi, ministre des Finances, explique que l'enveloppe de 2,5 MD des ressources financières supplémentaires provient principalement de la cession d'une partie des biens confisqués et des réserves constituées de la cession partielle de Tunisie Télécom. De même, des contributions volontaires de certains hommes d'affaires et des recettes fiscales. Par ailleurs, les dépenses publiques ont été accentuées par les dépenses en gestion qui ont évolué à une vitesse engendrant un dysfonctionnement structurel dans les comptes de l'Etat et sur le niveau de l'inflation. En somme, le déficit budgétaire s'élève à 4.586 millions de dinars, soit 6,6%du PIB contre 6% prévus.