L'édition 2012 du championnat d'Afrique a eu trois gros vainqueurs : Ezzamalek qui s'attribue le trophée, un public fin connaisseur et le fair-play. Tout le monde attendait une victoire de l'Etoile du Sahel en finale de la compétition africaine, compte tenu de l'exploit réalisé au tour précédent face au tenant, Al Ahly d'Egypte. Les Etoilés n'ont pu rééditer cette belle démonstration de haute tenue. Ce sont finalement les Zamalkaouis qui ont reconquis le sceptre remporté lors des éditions de 2009, 2008, 1987 et 1984. Ils auront l'honneur de représenter le continent africain au championnat du monde des clubs à Qatar, en novembre prochain. De l'autre côté du filet, la formation sahélienne a eu beau tout tenter et gratifier les présents d'un volley-ball dynamique et attractif. Mais rien ne marchait comme l'équipe le désirait. Chaque fois que l'ESS fléchit en attaque ou concède un point, son capital confiance s'en trouve affecté. En plus, il y avait cette fatigue qui a brouillé les cartes de l'Etoile qui a, pourtant, tout donné à moins de vingt-quatre heures de la finale face à Al Ahly. Foued Kammoun ne disposait pas du temps nécessaire pour préparer son groupe qui a passé directement du championnat national à une compétition africaine de grande envergure. Les 3e et 4e sets de la finale traduisaient la baisse et le fléchissement dans la première zone. «Dommage, on a raté un titre qui paraissait à notre portée. On s'est heurté à un adversaire au sommet de sa forme, surtout physiquement. Et c'est là où réside la clé de leur réussite. Déconcentration, et manque de lucidité et d'habileté nous ont compliqué la tâche malgré nos efforts pour revenir à la charge au quatrième set», explique Marouène Garci. EST : de la simple figuration L'Espérance de Tunis hors course à l'issue de sa défaite en quarts de finale face à Ezzamalek sur le score de (3-0) n'a rien démontré qui puisse faire la différence et forcer la décision. La défaite contre Ezzamalek a été une copie exacte de celle concédée devant l'autre équipe égyptienne au cours du premier tour. L'EST avait manqué d'assurance pendant la compétition et éprouvé de la peine à trouver ses marques. On se demande évidemment quel visage allait montrer la bande à Mounir Gara après l'échec en super play-off du championnat national, face à des concurrents de taille. La réponse n'était pas difficile à deviner et les résultats étaient en-deça de la valeur réelle de l'équipe. C'est que le choix et les solutions de rechange n'étaient pas monnaie courante. Il y avait un déséquilibre flagrant au sein de l'équipe. Autant celle-ci se comportait bien en couverture défensive, autant les bras manquaient en attaque. Toujours ce manque de solutions qui guettait l'équipe par conséquent. C'est pratiquement la réception et le poste 4 qui ne carburaient pas. On sentait également que les joueurs de l'EST souffraient d'un problème mental. A titre d'exemple, l'attaquant Hichem Kaâbi était quasiment hors du coup quand le bloc d'Ezzamalek contrait ses tentatives au début du match. Tout cela résume les difficultés dans lesquelles s'est trouvée l'EST.