Ironie du sort, l'ESBK se rabat pour le reste de la saison sur le frère du technicien qui avait assuré son accession en L1. Jalel Kadri a été engagé lundi soir à la barre technique de l'Etoile Sportive de Béni Khalled à la place de Kamel Zouaghi, démissionnaire depuis dimanche, après le lourd échec (3-0) essuyé devant le Club Africain à Radès. C'est le quatrième entraîneur de la saison engagé par le club capbonais après Sofiène Hidoussi, Mohamed Bacha et Kamel Zouaghi. Le départ de ce dernier en a étonné plus d'un, d'autant qu'il ne rencontrait aucun problème avec ses employeurs et n'était gère contesté par le public khalladi. «Par rapport à ce que j'ai vécu lors de mon expérience marocaine à la tête de Kawkeb Marrakech, comme stress et sabotage, cela peut paraître du gâteau, à Béni Khalled où je n'ai trouvé que des gens adorables, disponibles et qui ont investi le meilleur d'eux-mêmes pour nous aider, observe Zouaghi. A Marrakech, nous avions réussi un départ canon et conduisions sans coup férir au classement de la Ligue 1. Cela a, semble-t-il, déplu aux grosses pointures. Nous avons écopé d'une méga-suspension de six matches à huis clos que nous devions livrer à l'extérieur. Il n'en fallut pas plus pour briser net cet élan de cet empêcheur de tourner en rond», raconte-t-il. «Il est impensable que j'ai pu connaître des difficultés. Mes joueurs se sont investis à fond. Le bureau de Saïd Boujbel n'a ménagé aucun effort. L'équipe jouait bien, mais ne gagnait pas . J'ai pensé qu'il était de mon devoir de l'aider à enrayer cette spirale négative en passant le témoin. Le choc psychologique pourrait de la sorte être provoqué, car le doute commençait à s'insinuer. Contre le CA, dimanche, nous avons sorti une excellente première mi-temps, mais gâché beaucoup d'occasions. En tout cas, dans un laps de temps très court, nous avons fait du bon travail. L'animation aussi bien défensive qu'offensive sont solides. Nous jouons nos chances à fond avec trois attaquants : Ghannem, Dhaou et Ben Hamouda. Il reste à trouver le déclic», analyse-t-il. Kamel Zouaghi nous a avoué qu'il ne privilégie point l'aspect financier dans son exercice : «A l'ESBK, ce n'est pas le Pérou. Mais le plus important est d'avoir travaillé en totale symbiose que ce soit à Béni Khalled avec Sami Mami ou jadis à Gabès et Kasserine avec Sabeur Jemaï et Mohamed Zaâbi».