La situation à la cité Olympique est vraiment désolante. «J'en ai vraiment ras le bol, s'indigne Hédia, une habitante de la Cité. Les mouches et les moustiques ravagent le quartier. Impossible d'ouvrir les fenêtres, de nuit comme de jour». Même les moustiquaires paraissent inefficaces. «Les insectes sont, cette année, plus nombreux et certainement plus dangereux. Ils sont «généreusement gâtés» par les poubelles débordantes du Magasin Général, récemment renouvelé», explique encore Hédia. Depuis la fin du mois de mars, ce magasin, situé depuis des années au milieu de cette cité, a changé son allure triste et déprimante par un aspect moderne et sophistiqué, au bonheur des habitants. Mauvaise surprise ! Les poubelles, toujours pleines, jouxtent les immeubles. Le bruit des générateurs grognent tout au long de la journée. Les camions de marchandises commencent leur travail quotidien à partir de 5h00 du matin.... «Je vous comprends. Si j'étais à votre place, j'aurais déménagé», observe le directeur. Paroles en guise de réconfort... D'après ce responsable, le Magasin est en train de chercher une solution à ce problème d'hygiène, devenu avec la chaleur, une urgence. Des promesses sans suite ! Certains habitants, exaspérés par l'odeur nauséabonde et par le ronron incessant , pensent à déménager, d'autres à porter plainte. «Ce n'est pas du tout normal que l'on gâche ainsi la vie des gens. L'architecte ingénieux qui a conçu ce beau «lifting» a oublié, hélas, la notion du respect», insiste un autre habitant. Cette cité, tranquille et calme, entourée de jardins semble frappé d'un mauvais sort. Arnaqués par plusieurs syndics, les locataires sont aujourd'hui livrés à eux-mêmes. Ils sont seuls à se battre pour préserver leurs droits. Ces habitants viennent de refuser leur adhésion à un nouveau syndic, nommé par la municipalité, ne pouvant plus accorder de confiance en aucune initiative de ce genre. «Pendant des années, les responsables municipaux ont fait la sourde oreille à nos plaintes lorsque les responsables des syndics ont disparu avec notre argent. Comment voulez-vous recommencer la même expérience avec les mêmes règles, les mêmes procédures et, en plus, les mêmes têtes?», se plaint Naïma. Malheureusement, la situation de la cité se dégrade de jour en jour. Les herbes sauvages prennent possession des jardins. Elles retiennent, en plus, sachets, paquets, déchets (contenu des poubelles du Magasin), ballottés par le vent. Triste paysage ! Certains, sur initiative personnelle, ont soigné les espaces verts proches de leurs habitations, en entassant les herbes et branches mortes, près des poubelles. Encore un dégât de taille. Les agents municipaux tardent toujours à les emporter. Le tas d'abord végétal devient un amas de déchets de tous genres.... Un autre vrai régal pour les mouches et les moustiques. Certains ont même étalé du gravier sur la terre fertile des jardins afin de permettre peut-être aux voitures de se coller le plus possible aux issues des immeubles ! La cité est visiblement défigurée. «Je vis ici depuis plus de trente ans. C'est vraiment triste. Je ne reconnais plus ma belle cité, aux beaux jardins soignés, avec ses longs palmiers et ses grands arbres qui faisaient de l'ombre et qui répandent des couleurs. Dimanche dernier, mes larmes ont coulé à flot, quand j'ai été obligée de passer tout près des déchets débordants des poubelles et étalés à même le sol sur une distance de quelques mètres séparant mon immeuble du mur du Magasin général», raconte toute triste Hédia. La situation ne peut plus durer. Il y a une urgence d'action !