Dans le cadre du soutien des initiatives des organisations de la société civile qui visent à diffuser les principes démocratiques, la Fondation pour le futur (FFF), en partenariat avec l'Université académique de la non-violence et des droits de l'Homme dans le monde arabe (Aunohr) et l'Association Cultivons la paix, a organisé un séminaire de formation sur le thème : «La culture de la non-violence durant les changements sociaux». Ce séminaire, qui a démarré hier et doit se poursuivre jusqu'au 14 mai, assurera la formation de 26 militants de la société civile tunisienne venant de plusieurs régions de la République. Après la vague de violence qui a bouleversé la Tunisie après le 14 janvier 2011 : actes de vandalisme, agressions et mouvements sociaux, les militants, les acteurs, les femmes et plusieurs organisations, telles que la Fondation pour le futur, ont pensé que la lutte contre ce genre d'actes est devenue nécessaire. «Il est temps de travailler sur la diffusion de la culture de la non-violence dans toutes les régions, nous a assuré Mme Nabila Hamza, présidente de la Fondation, et au fait, on peut résister contre la pression, la dictature, l'injustice... par des moyens pacifiques tels que les grèves, les manifestations, la désobéissance civile...». Selon elle, la violence peut être un phénomène social et on peut la trouver partout : dans la famille, à l'école, dans le milieu du travail, dans la rue... Pour cette raison, toutes les parties sont impliquées afin qu'on puisse cerner ce phénomène. Le gouvernement doit promulger les lois condamnant la violence, les partis politiques doivent accepter l'autre et l'avis contraire. Le rôle des ONG et des associations consiste à favoriser le débat, le rôle de l'école est la diffusion de la culture de la tolérance, et le rôle les médias est très important dans l'entretien de cette culture. En tant que société arabo-musulmane, le rôle de la religion est un rôle déterminant dans la diffusion de la culture de la tolérence et de la non-violence. Au fait, «la promulgation des lois doit être soutenue par la l'éducation et la sensibilisation, et ce, à travers l'ouverture du débat», a-t-elle ajouté. De son côté, Dr Augarit Younen, fondatrice et présidente de la Aunohr, a souligné que leur présence dans ce séminaire a pour objectif de soutenir la volonté constituante en Tunisie et de former des compétences humaines en mesure de diffuser la culture de la non-violence dans les sociétés subissant des changements sociaux. Elle a souligné que les Tunisiens aujourd'hui ont découvert que la non-violence peut réaliser leurs objectifs. Cette conscience s'explique par l'organisation de sessions et de séminaires de formation dans ce sens. Elle a assuré que «la réussite des expériences de non-violence dans cette société-là peut aider à la réussite de cette culture dans d'autres sociétés». Par ailleurs, ce séminaire de formation sera suivi d'autres sessions de formation de formateurs qui prendront le relais pour une meilleure propagation de la culture et des techniques de la non-violence.