Tunis 29 juin 2009- L'information et la modernisation des sociétés arabes et islamiques, a été le thème d'une conférence organisée, lundi à Tunis, dans le cadre du forum de Tunis pour la paix. ont assisté à cette conférence, le Mufti de la République, des représentants du corps diplomatique des pays arabes et islamiques accrédités à Tunis et une élite de penseurs et de cadres religieux. M. Boubaker El Akhzouri, ministre des affaires religieuses, qui a présidé l'ouverture de la conférence, a rappelé que le forum de Tunis pour la paix est un espace scientifique et intellectuel qui a été créé à l'issue de la conférence internationale, organisé à Tunis en 2003 sur l'islam et la paix. Ce forum, a-t-il précisé, a pour mission d'assurer le suivi des efforts visant à consacrer les valeurs de la paix et à donner une image rayonnante de l'Islam, à travers la consécration de ses nobles principes dont notamment la modération, la tolérence et le rejet de toute forme de violence, de dogmatisme et d'extrémisme. Il a ajouté que ce forum a aussi pour mission d'organiser des séminaires et des rencontres scientifiques sur le dialogue des cultures, la paix, l'ouverture et la solidarité et de traduire les actes de ces conférences vers les langues étrangères. Il a passé en revue des différentes activités entreprises par le forum, depuis la signature de la convention relative à sa création, conclue entre le ministère des affaires religieuses et l'organisation de la conférence islamique (OCI), en mai 2005. Dans une conférence sur le thème "l'information et la modernisation des societés arabes", M. Abdelbaki Hermassi, président du conseil supérieur de la communication, a indiqué que la Tunisie a adopté, depuis l'indépendance, des choix modernistes fondés sur l'ouverture et la tolérence, dans le respect des spécificités et de l'identité civilisationelle du pays. Il a indiqué que le président Zine El Abidine Ben Ali a veillé, depuis le changement, à assurer la poursuite de ce projet moderniste et à préserver l'identité nationale, ce qui a fait de l'expérience de la Tunisie un modèle et un exemple à suivre. Il a précisé que c'est dans cette optique que le chef de l'Etat s'est employé à instaurer un système d'information qui soit le miroir de la société et de ses préoccupations, fondé sur le pluralisme d'idées, qui oeuvre à la diffusion d'une information libre, audacieuse et responsable, à l'approfondissement de la conscience des droits et des devoirs et au renforcement de la participation du peuple au processus du développement dans toutes ses dimensions. Le conférencier a ajouté qu'une information qui n'est pas modérée ne peut aboutir qu'à un discours partisan et incohérent. Elle ne peut être, de ce fait, qu'un obstacle de plus devant la modernisation des sociétés arabes et islamiques qui sont, déjà, en proie à plusieurs formes de sous-developpement. Ce type d'information négative, a-t-il précisé, bénéficie aujourd'hui des facilités de diffusion et de la liberté d'initiative que procurent les nouvelles technologies dans le domaine médiatique, que se soit dans la presse écrite, audiovisuelle ou électronique.