Dans plusieurs quartiers de la ville de Kairouan, ainsi que sur les routes des différentes délégations, on assiste de plus en plus à la prolifération de «stations service» de fortune, soit dans des maisons, soit dans des garages, soit derrière les arbustes. Ainsi, la clientèle est de plus en plus fidèle pour l'achat de carburant importé illicitement des pays voisins et coûtant moins cher que dans les kiosques. M. Fethi B., un jeune enseignant, nous confie qu'il paie 18 D pour un bidon de 20 litres, alors que dans le marché légal, il devrait payer plus de 25 D. Il va sans dire qu'en cas de carburant défectueux, le moteur peut subir des dégâts. Mais les gens sont toujours aussi confiants. Notons dans ce contexte que deux individus de la localité de Barrouta (Kairouan-sud)) ont choisi la route reliant Kairouan à Bouhajla pour ouvrir deux «stations service». L'un d'eux avait une clientèle très fidèle et vendait bien sa marchandise contrairement à son voisin. Ce dernier décida récemment d'agresser violemment son concurrent, ce qui a causé des blessures très graves nécessitant des points de suture. Une plainte a été déposée contre l'agresseur qui a été placé sous les verrous. Des produits alimentaires fragiles exposés en plein soleil En cette période de début de canicule, certains marchands ambulants n'hésitent pas à exposer sur des étalages anarchiques sur les trottoirs et même sur la chaussée, en plein soleil, différents produits alimentaires fragiles, tels que des œufs, du lait, des boissons gazeuses, des boîtes de jus, des pâtisseries et des yaourts. Cela sans oublier que les transporteurs ne disposent pas des conditions de conservation des produits périssables et n'hésitent pas à transporter la viande ovine et bovine sans aucune réfrigération. Ces transporteurs, qui n'ont cure des conditions de conservation et qui mettent en danger la santé des consommateurs, sont appelés à être plus vigilants et à prendre les précautions nécessaires sur le plan hygiénique. En outre, beaucoup de bouchers exposent la viande en plein soleil, toute la journée sans aucun scrupule concernant la sécurité alimentaire et la santé des citoyens. Les services municipaux devraient être plus vigilants et rappeler à l'ordre ces commerçants inconscients. A quand l'aménagement d'un soukdes fleurs? En cette période printanière se tient à Kairouan un marché saisonnier qui permet aux familles de s'approvisionner en fleurs de bigaradiers, en géranium et roses pour extraire les essences servant à des fins domestiques multiples, à savoir des arômes pour les gâteaux, le café turc, le parfum de linge et d'argile pour le bain-maure et les différentes thérapies traditionnelles. Cette ambiance bon enfant crée une dynamique sociale et économique, même si les prix ont augmenté par rapport aux dernières années. Ainsi, le kilo de bigaradier coûte 4D, celui des roses 5D et une botte de géranium coûte 1 dinar. Néanmoins, l'espace de ce marché est très modeste et insalubre puisqu'il est installé sur les trottoirs situés au pied des remparts nord de la Médina, à même le sol dans un endroit où stationnent les véhicules et les scooters. C'est pourquoi, il serait souhaitable d'aménager un souk des fleurs dans un autre endroit plus propre et moins pollué. M. Salem Znazen, un marchand de z'har espère voir un jour la création d'un festival des roses à Kairouan.
