• Les bases financières de certaines banques publiques seront consolidées à la faveur de l'augmentation du capital. • Maintenir les taux d'intérêt à des niveaux bas afin de faciliter les conditions d'emprunt aussi bien pour les particuliers que pour les chefs d'entreprise. Tout en préservant ses équilibres financiers, le secteur bancaire est appelé à soutenir l'économie nationale et à octroyer des crédits avantageux aux entreprises —notamment celles qui n'ont pas de litiges bancaires— afin qu'elles puissent investir dans les ressources humaines et les équipements. Les financements dont a besoin l'entreprise serviront, en effet, à recruter de nouveaux employés et à renforcer la production. Or, plusieurs promoteurs trouvent encore beaucoup de difficultés pour avoir des crédits. D'où la nécessité de développer le secteur bancaire pour qu'il s'acquitte de sa mission avec plus d'efficience en donnant une suite favorable aux demandes des promoteurs et des hommes d'affaires dans le cadre d'un soutien infaillible aux activités économiques. Certes, la prudence demeure un élément essentiel dans la gestion des fonds à la disposition des banques qui doivent se conformer aux conventions internationales comme celle de Bâle —qui durcit les mesures préventives à l'égard des débiteurs à risque ou peu solvables— mais cela ne doit pas aboutir à un refus catégorique à toutes les demandes de crédits présentées. Certains secteurs, considérés comme saturés, ne sont pas les bienvenus dans les banques, même si le promoteur a fait une étude approfondie montrant les avantages du projet. Polarisation des ressources extérieures La banque se charge d'élaborer sa propre étude pour s'assurer de la rentabilité du projet prévu avant de donner son approbation. En tout cas, les banques sont appelées à consolider leurs bases financières et à améliorer les prestations fournies à leurs clients. Les bases financières de certaines banques publiques seront consolidées à la faveur de l'augmentation du capital. C'est que certaines banques se caractérisent par une situation financière déséquilibrée, ce qui exige le traitement des crédits classés et de s'orienter davantage vers la gestion prudentielle. Il s'est avéré que plusieurs chefs d'entreprise n'ont pas pu rembourser leurs prêts à temps suite aux difficultés vécues ces derniers temps. En plus des mesures de prudence, les banques ont intérêt à améliorer leur capacité de financement en maîtrisant le coût. Cela requiert un renforcement des ressources financières propres et un travail d'envergure au niveau de la polarisation des ressources extérieures. D'ailleurs, les dispositions prises dans ce sens par les pouvoirs publics visent à maintenir les taux d'intérêt à des niveaux bas afin de faciliter un tant soit peu les conditions d'emprunt aussi bien pour les particuliers que pour les chefs d'entreprise. L'objectif étant de stimuler la demande et de dynamiser les activités socioéconomiques. Par ailleurs, la situation financière des banques publiques va faire l'objet d'un audit externe et global, et ce, pour déceler éventuellement les points faibles en optant pour la gouvernance rationnelle. La gestion des fonds doit se faire, désormais, sur la base de la transparence sans favoritisme ni exclusion. Les entreprises restituées à l'Etat —qui appartenaient aux proches de l'ancien président et considérées comme mal-acquis— seront réintégrées dans la Bourse pour insuffler un sang nouveau au marché financier et donner un plus aux ressources propres de l'Etat. Des entreprises publiques devraient être intégrées également dans la Bourse pour améliorer ses indicateurs. La réactivation de la Caisse des dépôts et des consignations et l'institution d'un Fonds d'investissement pourraient favoriser la création ou l'extension des projets à la recherche de financement. Le micro-financement sera également développé vu son rôle de premier ordre dans la création de petits projets dans les régions où les jeunes souhaitent souvent avoir un crédit aux avantages préférentiels afin qu'ils puissent le rembourser. Parallèlement, les finances islamiques feront l'objet d'une étude qui vise à instituer un cadre législatif moderne. Cette étude se penchera sur les banques islamiques, les chèques, les fonds d'investissement, la Zakat (somme déduite d'un montant donné pour servir comme don)... Un cadre législatif sera consacré également aux Fonds islamiques d'investissement. Même les Tunisiens résidant à l'étranger ont la possibilité de bénéficier du statut de non-résident à leur retour au pays pour les encourager à investir en créant des entreprises. Ils peuvent ainsi investir une partie de leurs avoirs et recruter des employés, ce qui donne un élan dans les activités économiques régionales. Cependant, le marché alternatif sera appelé davantage à mobiliser les ressources financières au profit des entreprises —notamment celles qui sont de petite et de moyenne taille— désirant effectuer leur restructuration. L'expérience a montré, en effet, que les chefs d'entreprise demandent des crédits des banques sans tirer profit des différents instruments financiers mis en place, qui peuvent pourtant satisfaire certains besoins de l'entreprise avec des conditions de marchés assez avantageux.