Une stratégie cohérente pour la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption dans les secteurs publics et privés sera prochainement mise en place, a déclaré le ministre chargé de la gouvernance et de la lutte contre la corruption, Abderrahmen Adgham. «Il est impératif de réformer le dispositif juridique et législatif en matière de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption conformément aux standards internationaux», a-t-il encore expliqué lors d'une conférence régionale organisée, vendredi, par la fédération de Sousse du parti Ettakatol. Il a affirmé que le phénomène de la corruption s'est largement propagé après la révolution du 14 janvier avec l'émergence de groupes criminels organisés qui ont profité de la dérive enregistrée dans différents domaines pour développer des réseaux de corruption au sein de l'administration et dans l'appareil financier loin de tout contrôle gouvernemental. Des citoyens, des investisseurs et des fonctionnaires ont demandé à bénéficier d'une immunité juridique pour pouvoir accomplir leur mission dans les meilleures conditions loin de toutes formes de pression, a-t-il indiqué. «Nous invitons les citoyens victimes de chantage ou qui sont témoins de cas de corruption dans les administrations publiques à contacter les instances de contrôle et à déposer des plaintes devant la justice», a-t-il dit. De son côté, Mme Lobna Jeribi, membre de l'Assemblée constituante, a donné un aperçu sur le concept de «l'Open gouvernement». Elle a aussi indiqué que le préambule de la nouvelle Constitution prévoit l'instauration d'un régime républicain fondé sur la démocratie participative et la neutralité de l'administration. Ont participé à cette conférence, des militants du parti Ettakatol de Sousse, Kasserine, Sidi Bouzid et Monastir.