Samedi dernier, au Centre culturel Néapolis, le public était moins nombreux à la clôture qu'à l'ouverture de la deuxième Rencontre internationale du cinéma arabe de Nabeul qui s'est déroulée du 6 au 12 mai. La cérémonie s'étirait en longueur avec un programme en plusieurs volets : cinématographique, musical, hommage et remise des prix. Le jury représenté par le cinéaste palestinien Nasri Hjaïej a tenu à faire quelques remarques au sujet de cette session qui s'est caractérisée par l'absence de sélection, vu le niveau quelconque des films programmés dans les trois compétitions : longs et courts métrages de fiction et documentaires. Il a recommandé, entre autres, la désignation de plus d'un jury, en raison du nombre important de films — 33 au total —, répartis sur les trois compétitions. L'absence de catalogue a constitué un handicap pour les membres du jury qui ont eu du mal à suivre les différents renseignements sur les films. D'autre part, le jury s'est plaint de l'absence de salle de projection adéquate pour le visionnage. En effet, les séances se déroulaient dans une pièce adjacente à l'hôtel où résidaient les invités du festival. Sans compter les retards enregistrés à chaque projection à cause de problèmes liés à la nature même du support DVD. Toutes ces lacunes relevées ont entravé la bonne marche des travaux du jury. A quoi le directeur du festival et animateur de la soirée, Tahar Ajroudi, a répondu à coup de chiffres. Cette deuxième session a proposé 49 films projetés dans 4 salles devant 5.000 spectateurs durant une semaine. Il y a eu également 9 ateliers de formation pour 120 étudiants. Un bilan satisfaisant, selon Tahar Ajroudi, qui a tenu à rendre hommage au producteur et décorateur Taïeb Jalouli, à Olfa Tounisi de radio Kalima et, à titre posthume, à Ahlem Oueslati, cinéaste amateur. Au cours de cette cérémonie de clôture, les travaux des 9 ateliers ont été présentés au public. Tout d'abord, projection du journal du festival, des photos de Kélibia produites par l'atelier encadré par Chahine Dhahak, documentaires « Au nom de la rose », « Elle, la déesse des couleurs » et « Le travail sur le marbre», atelier animé par Jalel Ben Saâd et, enfin, film d'animation «Sawa Sawa», «Sarsa» ... dirigé par le cinéaste égyptien Ismail Nadher. Par ailleurs, un hommage a été rendu au poète Mahmoud Darwish par la projection d'un film de 4 minutes du réalisateur Mohamed Khalil. Ensuite, place a été cédée à la musique engagée avec un concert signé Lobna Noaamane qui a chanté la patrie « Watan », « Ouhibou'l bilad », ainsi que d'autres refrains tels que « Nhib nghanni », chanson dont elle a écrit les paroles et la musique. Cette manifestation cinématographique, une de plus dans le paysage cinématographique tunisien, gagnerait à être mieux développée en proposant une programmation tournée vers des œuvres à thème qui pourraient constituer la base de débats plus riches avec le public.