L'économiste Aram Belhadj, docteur en sciences économiques et enseignant-chercheur à l'Université de Carthage, a réagi aux récentes déclarations du gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), Fethi Zouhair Nouri. Ce dernier avait affirmé, le 17 septembre 2025, que la Tunisie ambitionnait de devenir une plateforme financière régionale et internationale. Dans un post Facebook publié jeudi 18 septembre, M. Belhadj a exprimé de fortes réserves sur cette perspective, en estimant que « le discours sur une plateforme financière régionale ne tient pas face à l'amère réalité ». Et d'ajouter : « 23 banques dans un marché de petite taille, faible intégration bancaire, activités monopolistiques dans un marché saturé, rentabilité record face à une économie faible, financements limités pour les entreprises, exclusion d'activités vitales au profit d'injections massives dans le budget de l'Etat… ».
Par ce message, l'expert souligne plusieurs dysfonctionnements structurels du secteur bancaire tunisien, mettant en lumière les obstacles qui pourraient freiner l'objectif affiché par l'autorité monétaire.