Le taux d'endettement public extérieur de la Tunisie est de 45%, de loin inférieur certes à celui du Japon, 185%, ou à d'autres économies avancées, à l'instar des Etats-Unis ou de la France... ...mais la comparaison s'arrête à ce niveau, d'où les différentes controverses sur le niveau de notre dette extérieure Diaboliser l'endettement et les bailleurs de fonds, qui imposent des règles et des programmes pour servir les intérêts d'une tierce partie, conformément à des agendas étrangers, est une thèse défendable uniquement dans le cadre d'un discours populiste en vue d'enthousiasmer une foule qui croit en des richesses imaginaires. Car la réalité est autre : avec des ressources naturelles limitées et des recettes fiscales de l'ordre de 14 milliards de dinars, l'endettement extérieur demeure une source incontournable de financement des plans de développement et du budget de l'Etat. Au moins, à court terme, les fonds empruntés permettront de répondre aux demandes sociales pressantes et de corriger, un tant soit peu, le retard des régions de l'intérieur. Mais, dans ce contexte, la Tunisie a besoin de mettre en place des projets d'envergure dans toutes les régions et pour toutes les catégories sociales sans aucune exclusion. Et la réalisation de ces chantiers nécessite de grosses enveloppes qui dépassent de loin la capacité de financement nationale. On parle de 8 milliards de dollars. Récemment, lors du Forum international de financement des projets de développement, le gouvernement a présenté 102 projets aux investisseurs et aux bailleurs de fonds pour trouver les financements nécessaires. En effet, pour une économie en développement, la dette constitue l'un des moteurs de croissance. Bien que le recours à cette source soit de nature à créer plusieurs controverses, dans tous les pays du monde, la Tunisie a toujours gardé des niveaux de dette relativement maîtrisés et acceptables. D'ailleurs, le taux d'endettement public extérieur de la Tunisie est de 45%, de loin inférieur à celui du Japon, 185%, ou à d'autres économies avancées, à l'instar des Etats-Unis ou de la France. Sans parler des pays qui souffrent des crises de dettes souveraines. Mais la comparaison s'arrête à ce niveau, d'où les différentes controverses sur le niveau de notre dette extérieure.