Revenant de loin, les Espérantistes ont mérité leur 27e titre de champion. L'Espérance Sportive de Tunis a remporté avant terme le 27e titre de champion de son histoire. Pour réaliser leur objectif, les «Sang et Or» ne devaient pas perdre à Sousse face à l'Etoile. Mission accomplie et sans grosses difficultés, s'il vous plaît. L'Espérance a même impressionné par la volonté de ses joueurs, leur rage de vaincre et une totale concentration jusqu'au dernier coup de sifflet. Le match a connu différentes péripéties. Au coup d'envoi, ce sont les gardiens des deux équipes qui annoncent la couleur et se mettent en évidence. Majed Hamza effectue cinq magnifiques arrêts. Wassim Helal en fait autant et relance son équipe. Mohamed Tajouri, l'autre portier de l'Etoile, affiche aussi sa forme. Il arrête deux jets de sept mètres (Gatfi puis Lagha). La rencontre était lancée et les défenses des deux équipes étaient sur la brèche. Second épisode du match : les Etoilés ne carburent pas comme d'habitude en attaque et tombent dans la nervosité. Résultat : Laâribi, Sanaï et Aïssa écopent chacun d'une expulsion temporaire de deux minutes. Ils ne rendent pas service à leur équipe. Troisième épisode malheureux pour les Etoilés : à la 22', Mosbah Sanaï, touché à la tête par un coup de coude involontaire de Youssef Ben Ali (dans le feu de l'action), s'évanouit et quitte l'aire de jeu pour ne revenir qu'en seconde mi-temps. Ajoutez à cela la méforme de Sobhi Saïed et vous comprendrez pourquoi l'Etoile a joué sa plus mauvaise mi-temps depuis l'entame du play-off. Mais il ne faut surtout pas minimiser les efforts des «Sang et Or». Ces derniers étaient appliqués et concentrés sur leur sujet. Super-Helal En handball, il n'y a pas de recette miracle. Le comportement défensif est la clé de la réussite. Sur ce plan, l'Espérance était meilleure que l'Etoile. De plus, les «Sang et Or» étaient adossés à un super-gardien de but, Wassim Helal. Ce dernier, en grande forme (concurrence oblige avant les Jeux olympiques), a rendu d'éminents services à son équipe. Son entraîneur l'a aligné durant toute la rencontre et il n'a pas eu tort. Helal, impérial dans sa cage, a effectué de nombreux arrêts que ce soit sur des attaques placées ou sur des contres, et Jihed Jaballah, le pivot étoilé, en sait quelque chose. Pourtant, l'Etoile a eu l'occasion de revenir dans le match. A la 42', Marouane Ben Abdallah est expulsé pour quatre minutes. Mais rien à faire. La machine ne trouve pas son envol. Les Etoilés étaient comme paralysés et Laâribi enfoncera le clou en se faisant disqualifier à la suite d'une troisième expulsion temporaire. Entre-temps, le coach espérantiste jouait sa dernière carte. Il incorporait Jabeur Yahyaoui. Ce dernier fera des ravages au sein de la défense étoilée (8 buts). Condamnée à gagner par plus de quatre buts d'écart, l'Etoile était groggy. Mathématiquement, l'Espérance est championne puisque d'un autre côté le Club Africain s'est incliné à Hammamet et que même en cas de défaite des «Sang et Or» face au CA et de victoire de l'ESS face à l'ASH, samedi prochain, le club de Bab Souika dispose d'un meilleur goal difference que les Etoilés.