Moins d'une année après sa naissance officielle, l'Association nationale des jeunes journalistes (Anjj) vient de tenir, hier à Tunis, son premier congrès, placé sous le signe «L'emploi à tout jeune journaliste, dans un média plus libre». Neuf candidats devaient se présenter pour élire, d'office, neuf membres d'un nouveau bureau pour un mandat de trois ans, lors de ce congrès constitutif. En présence de certains invités représentant la société civile, l'Union générale des étudiants de Tunisie (Uget), des étudiants de l'Ipsi, le Syndicat national des journalistes tunisiens (Snjt), l'Union des journalistes arabes, le ministère des Droits de l'Homme et de la Justice transitionnelle, ainsi que d'autres participants des médias d'opposition, la séance d'ouverture a été assurée par Abderraouf Bali, candidat et président sortant de l'Anjj, au cours de laquelle il a tenu à récapituler, en quelque sorte, l'ensemble des revendications des jeunes journalistes, appelant à la dignité sociale de cette catégorie professionnelle jugée «vulnérable et marginalisée» depuis l'ancien régime. Autres revendications et non des moindres : le président sortant a insisté sur la portée de la formation continue pour les jeunes journalistes, étant donné la courte expérience qu'ils ont acquise au sortir de l'enseignement. Afin de mieux faciliter leur tâche sur le terrain, l'orateur n'a pas manqué de mettre en exergue la valeur et le poids de la carte professionnelle dans l'exercice du métier, indiquant que la plupart n'en sont pas détenteurs. Alors que certains en bénéficient déjà, sans qu'ils soient même des journalistes. En conclusion, M. Bali s'est adressé à l'assistance pour l'exhorter à la persévérance et au militantisme au service d'un secteur médiatique de service public, en mesure de gagner les enjeux de la liberté et de la démocratie. Auparavant, Zied El Hani, membre du Snjt, était présent pour soutenir la dynamique de ces jeunes journalistes qui se sont manifestés tout feu tout flamme pour défendre leur position et leur métier. Il s'est félicité de l'organisation de ce congrès qu'il a jugé être un atout de fierté pour tous les jeunes, notamment ceux dont les droits sont encore bafoués. Et de poursuivre qu'il n'est plus possible, aujourd'hui, de revenir à l'injustice et à la soumission. Cependant, il est vrai, a-t-il encore ajouté, que la réponse aux multiples aspirations formulées dans ce congrès relève du parcours du combattant. Mais, l'espoir est tout à fait légitime pour ne pas lâcher prise, a-t-il conclu. Abondant dans le même sens, le président du syndicat de base des journalistes de la télévision, M. Abdelhak Tarchouni, a loué les efforts de l'Anjj pour la tenue de ce congrès qui se veut, selon lui, un premier pas vers l'avant. Il a déclaré: «Nous sommes entièrement disposés à vous soutenir...». Après avoir adopté les deux rapports, moral et financier, ainsi que les motions générales, les congressistes ont avancé, au terme de leurs travaux, une série de recommandations.