• La révision du schéma national de l'aménagement du territoire devrait préserver les zones côtières et développer la croissance dans les zones intérieures en exploitant de façon rationnelle les ressources disponibles Au cours des évènements vécus par notre pays au cours des derniers mois, plusieurs ressources environnementales et forestières ont été détruites. Les déchets ont également envahi nombre de villes en milieu urbain et en milieu rural. L'aspect esthétique a connu une dégradation importante. Certains protestataires – qui demandent de l'emploi et l'amélioration de leurs conditions de vie – sont allés jusqu'à brûler des arbres centenaires. Pourtant, un arbre a de multiples vertus sur l'environnement. D'où l'importance des dispositions prises récemment en vue de réhabiliter l'aspect environnemental dans toutes les régions en mobilisant, à cet effet, les ressources financières et humaines nécessaires. Ainsi, la coordination entre les structures régionales et locales sera assurée pour la création de parcs urbains. Elles seront chargées également de gérer ces parcs conformément à la réglementation en vigueur en encourageant le secteur privé à investir et à gérer. Encouragement des privés à investir Ces parcs sont fréquentés par des familles pendant les vacances et les jours fériés. La diversification des activités dans ces parcs – jeux pour enfants, espaces de découverte et observatoire – avec possibilité d'accéder à des restaurants privés permet d'augmenter le nombre de visiteurs et de les fidéliser. Encore faut-il prévoir un entretien régulier et efficace pour préserver l'aspect resplendissant de ces espaces de loisirs et de découverte. La mission des parcs est donc éducative et distractive. D'ailleurs, les privés seront encouragés à exploiter les parcs en bénéficiant d'incitations, à l'instar de ce qui a été fait pour les projets touristiques. Un établissement public sera mobilisé pour superviser les parcs urbains directement ou à travers les collectivités publiques concernées sous la tutelle du ministère chargé des collectivités locales ou du développement régional. Il est même possible d'utiliser les fonds alloués à la commission de l'esthétique de l'environnement et de la propreté et qui s'élèvent annuellement à 8 MD. C'est ce qu'indique, en tout cas, le nouveau Livre Blanc de l'Environnement. Le concept de la ville sera redéfini pour prendre en considération les composantes de la durabilité et les impacts négatifs des changements climatiques et des catastrophes naturelles. Il s'agit aussi, lors de la planification territoriale, d'installer une infrastructure adéquate en respectant le domaine marin et les zones humides qui jouent un rôle de premier ordre dans l'atténuation des effets néfastes de certains phénomènes naturels. La révision du schéma national de l'aménagement du territoire devrait préserver les zones côtières et développer la croissance dans les zones intérieures en exploitant de façon rationnelle les ressources disponibles et en évitant le morcellement des terres agricoles. Cette démarche s'inscrit aussi dans l'économie d'énergie avec possibilité d'utilisation des énergies renouvelables, notamment solaire et éolienne. Le dispositif de contrôle des côtes et du domaine public marin sera également révisé dans le sens d'un meilleur suivi de l'octroi des autorisations pour l'occupation temporaire du domaine marin. En effet, lors de la saison estivale, plusieurs promoteurs souhaitent installer leur café ou restaurant sur le sable. Certains hôteliers demandent une exploitation d'une partie de la plage pour leurs clients. Une telle opération doit être mieux organisée pour éviter toute dégradation de ce milieu sensible. Une commission élargie, regroupant toutes les structures intervenantes au niveau national, régional et local, s'occupera de cette question. Les redevances dues à l'exploitation des espaces relevant du domaine public marin devraient faire l'objet également d'une actualisation afin de pouvoir appuyer les programmes de gestion des espaces côtiers et renforcer la participation du secteur privé dans la préservation du littoral. La préservation des écosystèmes et des aires protégées requiert une mise à jour de la loi relative aux forêts. Les aires protégées pourraient être gérées sur la base d'une nouvelle loi. Le secteur privé serait incité à investir dans la gestion de ces zones et à les valoriser à la faveur de projets de tourisme écologique en impliquant davantage le tissu associatif et les organisations non-gouvernementales. De tels projets sont en mesure de créer de nouveaux postes d'emploi dans les différentes régions qui disposent des ressources naturelles et de la main-d'œuvre.