Les nouvelles qui nous parviennent d'Europe et d'ailleurs sur les multiples efforts de la communauté internationale relatifs à la protection des sites historiques qui appartiennent au patrimoine de l'humanité, inscrits sur la liste de l'Unesco, nous laissent, nous tunisiens, interdits et désemparés face au manque d'intéret et à l'indifférence des autorités et du ministère quant à la protection et l'entretien de ces sites, livrés à la merci des vautours et des rapaces qui rôdent dans les parages. En 1999, le temple de Baphûon, fleuron de la mythique cité khmère d'Angkor, a fait l'objet d'imposants travaux qui ressemblent par leur gigantisme à ceux menés de 1963 à 1972 dans le sauvetage du temple d'Abu Simbel, en Egypte, menacés par les crues du Nil. Ces chantiers hors normes ont depuis retrouvé toute leur splendeur. La Tunisie, qui regorge de trésors de grande valeur archéologique, a plus que jamais besoin de compétences internationales, seules habilitées à recenser scientifiquement des pièces qui font le bonheur des habitués des prestigieuses salles de vente à Londres ou à New York. Les feuillets du manuscrit du Coran vendus à Londres attestent la véracité de nos dires.