C'est la fin de l'année scolaire et universitaire. L'heure est maintenant à l'évaluation, aux examens, à la proclamation des résultats, à l'annonce des cas d'ajournements... Dans le même contexte, on peut être tenté de faire le point de la situation d'un autre ordre : l'enseignement privé et son devenir. Il en ressort que le progrès de cet enseignement sous nos cieux ne se dément pas. D'une année à l'autre, le nombre d'écoles privées ne cesse de croître et l'attachement à cet enseignement va se confirmant. Il va de soi qu'il s'agit là d'un transfert délibéré. S'entend un choix des parents. Au Cap Bon, à titre indicatif, pour l'enseignement de base et du secondaire, en l'an 2000, le total des établissements entrés dans cette expérience du privé était de onze. Aujourd'hui, on en compte trente-trois (soit une moyenne d'à peu près deux nouvelles écoles par an) avec un total d'environ 5.000 élèves dont les deux tiers sont de sexe masculin et le reste de sexe féminin. A partir de 2008, avec la création d'un nouveau cahier des charges pour l'admission des élèves avec leur passage à la classe supérieure, la moyenne exigible doit être égale ou supérieure à 9, avec possibilité de rachat entre 8 et 9 après aval du commissariat régional à l'éducation. Alors qu'autrefois, c'était permis avec des moyennes de 6 à 7, voire des moyennes inférieures. On constate, de ce fait, une évolution de la moyenne exigible à la base, donc, de la qualité des disciples. Du côté du primaire, on a enregistré un changement également : une évolution au niveau du nombre d'écoles et de la population d'élèves, d'un côté, et de la prise en charge de la nouvelle population d'élèves, de l'autre. Dans la région, l'enseignement privé primaire compte actuellement un total de quelque dix établissements. Avec 85 enseignants et une population de 1.300 élèves au total, entre primaire et préscolaire. Ils se répartissent sur toute la région, avec une forte présence surtout à Nabeul, Grombalia, Soliman et Menzel Bouzelfa. Le hic, vous diront certains, c'est que cela tourne un peu au commercial ici, par obligation vous diront d'autres: l'emploi du temps sur mesure, le maintien de l'élève dans l'école et sa prise en charge à part entière (demi-pension, garderie, clubs, goûters...) En somme, un nouveau paysage scolaire qui ne cesse de gagner du terrain.