Le trio Khélifa-Jemaâ-Harbaoui a su hausser le ton, poussant les défenseurs adverses dans leurs derniers retranchements Décidément, c'est une nouvelle génération qui prend les commandes en équipe nationale avec la bénédiction de Sami Trabelsi. Le sélectionneur national a encore une fois vu juste avant-hier au Cap-Vert. Il a aligné une formation cohérente, notamment en attaque, qui a su donner du fil à retordre à son adversaire, même lorsque celui-ci est revenu au score. Des choix qui nous ont paru bien étudiés, notamment au niveau des changements opérés. Au moment où il a fléchi dans la couverture et la reconversion rapide du ballon, Ben Htira a été aussitôt remplacé par Wissem Ben Yahia. En opérant ce changement, Sami Trabelsi a joué la carte de la fraîcheur physique. Du coup, la circulation de la balle en direction du trio offensif n'a jamais régressé, permettant à l'équipe de Tunisie de continuer à presser son adversaire. La note aurait pu être plus salée, sans quelques ratages devant les buts adverses. Jeu à une seule touche Si les attaquants ont pu peser sur la défense du Cap-Vert, c'est en grande partie grâce au concours des deux autres compartiments. Hormis l'erreur de Aymen Mathlouthi qui a amené le but adverse, les défenseurs et les joueurs du milieu se sont montrés très appliqués. Tout un chacun a bien rempli sa tâche. En conséquence, le jeu des Tunisiens s'est caractérisé par sa rapidité. Un jeu à une seule touche grâce auquel le danger était permanent sur la défense adverse. Obtenant des passes rapides en permanence, Khélifa sur le couloir gauche et Jemaâ sur la droite ont pu ouvrir des brèches à Harbaoui qui a constitué une menace constante pour l'axe défensif du Cap-Vert. Ce joueur est revenu de loin après une traversée du désert. Se fondant dans le moule, il a été à l'origine des deux buts marqués par ses coéquipiers de l'attaque, Khélifa et Jemaâ. Alors que les défenseurs adverses s'attendaient à ce qu'il tire, il remet la balle à une seule touche. Du coup, le gardien cap-verdien est surpris tellement l'action était rapide. S'il y a un enseignement majeur à retenir de l'explication de samedi, c'est l'efficacité de l'attaque à trois têtes. Il y a eu certes des ratages comme celui de Khélifa ratant le cadre à la 82', même si son tir était trop croisé. Toutefois, la cohésion du trio offensif tunisien, qui s'est réparti la tâche tout en se montrant rapide dans l'exécution, a permis à l'équipe de Tunisie de maintenir la pression jusqu'au coup de sifflet final. Pourvu que ça continue pour la suite du parcours qui devra nous mener au Brésil en 2014.