Enfin un titre pour l'équipe du Cap Bon. Ce n'est que justice après tant d'efforts La cinquième fut la bonne. L'ASHammamet a en effet dû attendre la 5e finale de la coupe de Tunisie de son histoire pour entrer dans la cour des grands et inscrire pour la première fois son nom au palmarès de l'épreuve. Les Capbonais ont été héroïques et ont surmonté la pression. Ils ont certes été bousculés mais n'ont pas cédé. Les coéquipiers de Wael Jallouz savaient que l'examen serait difficile face à une Etoile du Sahel supérieure sur le papier et disposant, de surcroît, de meilleures solutions sur le banc de touche. Sans mettre en cause les choix de l'entraîneur étoilé, nous dirons toutefois que le mérite de son homologue de l'ASH a été d'avoir su maintenir l'engouement de ses joueurs jusqu'au dernier coup de sifflet. Un air de déjà-vu La finale de la coupe entre l'ASH et l'ESS a ressemblé comme deux gouttes d'eau à la demi-finale entre le CA et l'ASH. On se souvient que les Clubistes avait pris une avance de six buts avant de se faire coiffer au poteau. L'Etoile a vécu le même scénario. Elle a été incapable de gérer une avance de trois, voire de quatre buts, avant de plier face à une équipe capbonaise qui en voulait plus. On dirait que les Etoilés n'ont pas retenu la leçon. Cette saison, l'AS Hammamet a en effet donné du fil à retordre à l'Etoile en championnat et le clou a été la victoire en finale de la coupe. Zeriat, Ben Romdhane et Jallouz C'est le trio gagnant de l'AS Hammamet. Zeriat a été impérial dans sa cage. C'est lui qui a toujours relancer son équipe. Auteur de nombreux arrêts, le gardien de l'ASH (en provenance de l'ESS, son dernier club) a été un gage de sûreté pour ses coéquipiers. Il a su dans les dernières secondes du match bloquer le tir de Abdelhak Ben Salah et préserver le but d'avance de son équipe. Quel mérite! Ben Romdhane, l'ailier de poche de l'équipe, a été fantastique. Il a réussi à inscrire huit buts en autant de tentatives, soit un taux de réussite de 100%. Ce qui démontre aussi le degré de concentration du joueur. Une finale parfaite en somme. Il ne faut surtout pas oublier l'inévitable Wael Jallouz. C'est l'homme fort de l'équipe. On l'a davantage vu en fin de match. Il a été bon en défense avant de prendre du recul pour souffler. En revenant à la charge, Jallouz a fait des malheurs au sein de la défense de l'Etoile (6 buts). Le mérite de l'ASH est d'être arrivée au sommet avec des moyens nettement inférieurs à ceux de son adversaire. Les Capbonais avaient de la volonté et ne s'avouaient jamais vaincus. Aujourd'hui, l'ASH a gravi l'échelon supérieur et le plus difficile est d'y rester. On ne sait pas si le comité directeur parviendra à garder Jallouz, Zeriat et Boukadida, d'autant que les recruteurs vont taper à la porte du club. De toutes les façons, les Hammamétois devront, une fois l'euphorie passée, savoir garder les pieds sur terre pour assurer la continuité. Car pour le club du Cap Bon une nouvelle page d'histoire est ouverte.