C'est au 16, rue Affre, dans le 18e Arrondissement à Paris, à l'angle de la rue Saint-Mathieu et de la rue Affre, que le défenseur des droits de l'Homme, le Tunisien Saïd Bouziri, sera honoré, trois ans après sa disparition, le 23 juin 2009, à l'âge de 62 ans. Le square qui portera le nom de Saïd Bouziri, sera inauguré samedi 23 juin 2012 par le maire de Paris, Bertrand Delanoë, précise le site Web de la mairie de Paris. Situé en face de la paroisse Saint Bernard au quartier de la Goutte d'Or à Paris 18e, le square sera baptisé «Saint Bernard-Saïd Bouziri». Né le 4 juin 1947 à Tunis, Saïd Bouziri part en France en 1966 pour poursuivre des études d'économie à Lyon puis à Paris. Il s'engage au lendemain des évènements de mai 1968 dans la défense des Palestiniens et des immigrés, lit-on dans le texte publié, le 10 juin dernier, dans la newsletter du Carrefour des associations parisiennes (CAP) en hommage au défunt. Il participe à la fondation des Comités Palestine puis du Mouvement des travailleurs arabes (MTA) et du Comité de défense de la vie et des droits des travailleurs immigrés. La mémoire du défunt sera célébrée pour «l'ensemble de son parcours, privilégiant l'action de terrain et marqué par une sensibilité constante aux plus démunis, dont les sans-papiers», souligne la newsletter du CAP. Saïd Bouziri est qualifié de «militant associatif» puisqu'il fut membre fondateur de plusieurs associations œuvrant dans le champ du social, de la formation et de la culture. Il était avant son décès, pendant plusieurs années, président actif de la section de Paris 18e de la Ligue des droits de l'Homme (LDH). L'inauguration officielle du square au nom de Saïd Bouziri sera marquée par l'organisation d'une exposition, des lectures de textes et des témoignages. Y prendront part la famille du disparu, ses amis et le maire du 18e, l'ancien ministre Daniel Vaillant. En réaction au décès du militant tunisien, Bertand Delanoë avait écrit dans un communiqué publié le 24 juin 2009 : «J'apprends avec une très grande émotion la disparition de Saïd Bouziri. Ce militant infatigable de la dignité humaine, généreux, ardent, désintéressé, nous manquera à tous... Je connaissais ses immenses qualités d'intelligence et de cœur, son dévouement, son exigence intellectuelle et morale».