Le procureur de la République près le Tribunal de première instance de Gafsa, Mohieddine Al-Hani, a démenti, hier, la convocation ou l'émission d'un mandat d'amener à l'encontre du syndicaliste Adnène Hajji. M. Al-Hani a expliqué à la correspondante de l'Agence TAP dans la région que «l'enquête lancée contre Hajji n'est qu'à son début et que le plaignant Samir Sassi n'a pas encore été auditionné». Il a, également, précisé qu'Adnène Hajji s'est rendu, spontanément, hier matin, au bureau d'enquête au tribunal sans pour autant avoir été convoqué par le juge d'instruction. L'Agence TAP a contacté Adnène Hajji qui a confirmé s'être rendu hier en compagnie d'un certain nombre d'avocats au bureau d'enquête du Tribunal de première instance de Gafsa pour donner ses témoignages, mais il a été informé que le dossier d'enquête n'est pas encore prêt et qu'il sera convoqué en coordination avec ses avocats pour écouter sa version des faits après audition du plaignant. Il convient de rappeler que le ministère public au Tribunal de première instance de Gafsa avait décidé d'ouvrir une enquête judiciaire contre le syndicaliste Adnène Hajji «pour crimes d'incitation des gens à s'armer les uns contre les autres et à provoquer le désordre et le meurtre sur le territoire tunisien». Cette décision intervient à la suite du dépôt, le 18 mai dernier, d'une plainte par l'avocat Boubaker Ben Ali, représentant son client Samir Sassi, originaire de la ville d'El-Ksar du gouvernorat de Gafsa.