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La peur au ventre
Santé — Corps médical et paramédical
Publié dans La Presse de Tunisie le 20 - 06 - 2012

• Un médecin généraliste de garde agressé au Kef
• Une cellule chargée de la sécurité dans les établissements hospitaliers a été constituée au sein du ministère de la Santé publique
• Un officier a été désigné pour coordonner les plans de sécurité dans les établissements hospitaliers
Depuis la révolution, les agressions se sont multipliées contre le corps médical et paramédical. On compte depuis mars 2011 près de 822 actes de violence qui ont été perpétrés contre les médecins et les infirmiers, notamment dans le secteur des urgences. Une attente trop longue au niveau des urgences qui finit par exaspérer le malade et sa famille, des conditions d'hospitalisation jugées déplorables par le patient, l'annonce d'une mauvaise nouvelle...Tout est devenu prétexte à conflit entre les médecins et les malades et leurs accompagnateurs. Les altercations sont devenues, en effet, monnaie courante et s'expliquent par le fait que les malades et les visiteurs admis aux urgences déversent leur ras-le-bol sur le corps médical et paramédical à qui ils imputent les dysfonctionnements d'un système sanitaire défaillant. Les conditions de travail se sont dégradés dans les établissements hospitaliers et la situation est devenue intenable pour les médecins résidents et le personnel paramédical qui ont fini par lancer un appel de détresse au ministère de la Santé publique. Mais l'absence de réaction de ce dernier les a conduits à passer à la vitesse supérieure, en organisant une grève du 5 au 7 juin, afin de faire entendre leur voix et de sensibiliser les autorités compétentes au problème de la sécurité dans les établissements hospitaliers. «Nous avons fait cette grève car nous aspirons à travailler dans des conditions décentes autant pour le médecin que pour le patient. Mais c'est surtout notre sécurité qui est en jeu. Nous ne pouvons continuer à exercer avec la peur au ventre d'être à chaque fois agressé par un patient ou un visiteur», a observé un jeune médecin résident.
D'un autre côté, l'absence de poursuites judiciaires après chaque agression, seul moyen de dissuader les fauteurs de trouble qui bénéficient de l'impunité totale et qui continuent à circuler librement, a encouragé les récidives. Il y a deux jours, un médecin généraliste de garde a été agressé à l'hôpital régional du Kef, suite à l'admission d'une personne âgée se trouvant dans un état critique. Le décès, quelques heures après, du vieillard malade a suscité une vive réaction de la part d'un des membres accompagnateurs qui a bousculé violemment le médecin de garde. Ce dernier, dans sa chute, se casse le col du fémur. «Ce médecin a dû subir une intervention chirurgicale, a relevé le docteur Tarak Rajhi, directeur régional de la santé au Kef. La chute a, en effet, été violente. Il ne s'agit pas du seul acte de violence perpétré contre un membre du corps médical. Il y a quelques mois, un chirurgien exerçant à l'hôpital régional du Kef a reçu un coup de poing dans le ventre. Il faut, par conséquent, renforcer la sécurité dans les hôpitaux afin d'éviter que de tels actes ne se reproduisent».
Au niveau du ministère de la Santé publique, une cellule vient d'être récemment constituée, afin de coordonner et d'assurer le suivi des plans de sécurité dans les hôpitaux et les urgences. Un officier a, en effet, été désigné, avec la collaboration du ministère de l'Intérieur, pour assurer la formation des agents chargés de la sécurité dans les établissements hospitaliers. Parmi les autres mesures de sécurité qui ont été prises: l'installation et la généralisation des caméras de surveillance dans les hôpitaux et les urgences. «La sécurité sera renforcée davantage dans les grands établissements hospitaliers comme la Rabta où des agents seront postés en permanence», note M. Mzoughi Abdelhay, chargé du dossier sécuritaire au sein du ministère de la Santé publique à ce propos. Une solution provisoire en attendant de résoudre le véritable problème qui mine tout le système: désencombrer les urgences et réorganiser la gestion des établissements hospitaliers, en les dotant davantage de moyens afin d'améliorer les conditions d'exercice du corps médical et paramédical.


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