Après la publication du nouveau barème d'agréage des prix des céréales, les céréaliculteurs du gouvernorat du Kef ont retrouvé le moral, favorisés en cela par les nouvelles mesures incluses dans le nouveau barème qui leur apporte un gain de près de 4.700 millimes. Le nouveau barème prévoit, en effet, de porter le taux de métadinage toléré dans le blé dur à 30% contre 20% auparavant, ce qui représente une mesure de nature à soutenir les agriculteurs. Pour le président du syndicat régional des céréaliculteurs, il s'agit d'une première victoire et d'une levée d'une grande injustice dont les agriculteurs se sont toujours plaints. Il estime toutefois que le combat est encore long car plusieurs questions n'ont pas été réglées, notamment le financement de l'agriculture et la reconversion de la production agricole dans le Sud du gouvernorat par l'abandon des cultures céréalières peu rentables et leur remplacement par l'arboriculture et l'élevage. Le président du syndicat s'est dit content de la mesure gouvernementale même s'il aurait aimé que le taux de tolérance dans les réfactions soit porté à 40%. Pour le chef de la division de la production végétale, Béchir Mraïhi le nouveau barème est venu réconforter les professionnels et donc soutenir le secteur de la production agricole le plus sollicité dans le pays, la céréaliculture en l'occurrence. Dans cette même euphorie que le nouveau barème a provoqué chez les producteurs de céréales, Nasreddine Mouelhi, président du groupement des céréaliculteurs du Kef, a exprimé sa satisfaction pour les nouvelles dispositions contenues dans le barème qui, a-t-il dit, accordent de nouvelles faveurs pour les professionnels et leur rendent une certaine justice. Actuellement, près de 350.000 quintaux ont été collectés au Kef, mais les céréaliculteurs sont de plus en plus réservés au sujet de la production, car de mauvaises surprises ont été enregistrées au niveau de la récolte, notamment pour l'orge où le rendement a été nettement revu à la baisse avec un maximum de 15 quintaux. Cela dit, la production régionale devrait atteindre selon les prévisions des professionnels près de trois millions de quintaux, soit beaucoup mieux que la saison écoulée. Des mesures drastiques ont été aussi prises au niveau régional pour prévenir le déclenchement des feux qui jusque-là n'ont touché que 20 ha seulement, mais la saison des moissons est encore longue et elle devrait se poursuivre jusqu'au 15 juillet au moins.