Gabriella Incisa est italienne de naissance, de nationalité, de culture, mais tellement tunisienne de cœur... Installée depuis des décennies en Tunisie où elle a épousé le pays et le père de ses enfants, elle a, dans cette vie, une double passion : les chevaux et ... Mahdia. Elle s'est donc installée dans une propriété du voisinage de la capitale des Fatimides et, là, elle s'adonne depuis des lustres à sa passion : l'élevage des races autochtones, le cheval arabe, bien sûr, mais aussi le cheval barbe et le poney des Mogods, engageant avec ce dernier une véritable entreprise de sauvetage d'une race en voie de disparition. Elle fait avec la seule méthode plausible, en lui redonnant une fonction nouvelle dans notre société: l'éducation et la rééducation pour les enfants atteints de handicap, aussi bien tunisiens qu'étrangers. La zoothérapie est une spécialité dont elle connaît les moindres recoins. Mais aujourd'hui elle innove en Tunisie en introduisant un nouveau concept : le « ponyday ». Elle en dit : «Adaptable à tous les publics, le ponyday offre une approche novatrice de l'équitation, fondée sur le jeu: l'enfant y est mis en situation d'apprendre par lui-même de façon ludique et stimulante, avec un animal à sa taille et sans risque de blocage. L'enseignant, quant à lui, dispose d'une large palette pédagogique. Le principal ressort de cette formule est la relation avec l'animal et l'intégration au sein d'une équipe, ce qui favorise l'épanouissement de qualités humaines telles que le courage, la lucidité, l'esprit de responsabilité et le respect de l'autre. Le premier but n'est pas de reproduire un modèle, mais plutôt d'accéder à l'autonomie et à une aisance par le jeu. Il s'agit d'une activité à la fois éducative et sportive pouvant être proposée à tous les enfants de moins de 14 ans, même pour les plus petits de 2 ans et demi. Son principe pédagogique consiste à créer chez chaque cavalier l'envie d'apprendre, de mieux connaître le cheval et de rester en harmonie avec son poney, la technicité n'étant pas une fin en soi. Des ateliers divers sont organisés à cette fin pour favoriser le sens du contact chez l'enfant, à travers le brossage de l'animal, ce qui instaure une relation mutuelle et développe le sens du respect à travers les gestes de récompense pour la bête qui se laisse faire. Cette activité physique privilégie l'agilité et la vitesse chez l'enfant et, enfin, l'initiation à l'équitation qui suit cet exercice grâce à un «baptême », un tour à dos de poney développe chez l'enfant l'habileté motrice et l'aisance à cheval» L'intérêt pédagogique d'une telle expérience est plus qu'évident, car jouer est l'activité principale de l'enfant. Cette activité naturelle a une large valeur pédagogique. Grâce au jeu, l'enfant se développe ; il explore, il découvre, il s'exerce, il répète, il apprend, il comprend et donc grandit. Chez l'enfant, le jeu appartient au registre du plaisir et ce plaisir pris favorise l'apprentissage. La formule mise au point par Gabriella permet, à travers le contact avec le cheval et une approche correcte à l'équitation, de développer chez l'enfant en particulier : le respect de l'animal, le respect des autres (comportement correct, fair-play ) le respect des règles, la socialisation (les activités en équipe commandent de composer, de s'intégrer), le sens de la psychologie (gestion de la pression, gestion des autres membres de l'équipe en fonction des événements) et l'épanouissement physique (motricité, condition physique). Sur un plan purement technique, cette expérience favorise chez le jeune cavalier l'aisance, la vivacité, la latérisation, l'habileté, la motricité, le contrôle de la direction et de l'équilibre. Enfin, au plan social, la formule développe la perception de l'importance des relations, que ce soit avec les animaux ou l'équipe qui se forme autour d'eux dans une véritable entreprise collective.