• Des conflits sont parfois constatés entre les clients et les responsables des pressings dont le nombre est resté stable dans le Grand-Tunis. Des clients vont jusqu'à menacer le gérant d'intenter un procès en justice si une solution à l'amiable n'est pas trouvée. Les pressings connaissent au cours de la haute saison une activité intense, dans la mesure où plusieurs clients confient leurs habits – souvent de valeur – à des professionnels pour les laver et les traiter avec soin. Des vestes, des costumes, des pantalons ainsi que des robes de soirée et des ensembles parviennent ainsi régulièrement aux pressings qui utilisent, en général, un système de lavage et séchage performant. Chaque client se voit remettre un reçu lui permettant de revenir chercher ses habits à une date précise après un à trois jours. Cependant, certains conflits sont parfois constatés entre les clients et les responsables des pressings dont le nombre est resté stable dans le Grand-Tunis. Dans certaines zones – comme c'est le cas dans la banlieue sud de Tunis –, certains pressings ont fermé leurs portes pour s'installer ailleurs ou tout simplement pour arrêter leurs activités. En visitant certains pressings nous avons pu avoir une idée générale sur les problèmes qui pourraient surgir de temps à autre entre les clients et les gérants. A la faveur des conditions de vie dans plusieurs foyers, les Tunisiens ont pu acquérir les machines à laver et le fer à repasser, leur permettant d'effectuer facilement le lavage et le repassage des habits. La femme au foyer ou celle qui travaille peut, en effet, consacrer un peu de temps à cette opération qui, jadis, nécessitait beaucoup d'efforts et de temps. Le lavage manuel – que certains considèrent plus efficace et soigné – est fatigant. Aujourd'hui, malgré l'existence de ces machines à laver dans plus d'un foyer, plus d'une ménagère et d'un célibataire (étudiant, travailleur ou même des touristes) ont recours aux pressings pour le lavage et le repassage de leurs habits même s'ils ne sont pas de valeur. Discuter le tarif affiché Au cours des dernières années, une convention a été signée entre l'Organisation de défense du consommateur et les professionnels du secteur – représentés par leur chambre syndicale – en vue de respecter certains aspects ayant trait, entre autres, aux conditions de lavage et de traitement des habits, et ce, pour réduire un tant soit peu le nombre de conflits qui surgissent de temps à autre entre les prestataires de services et leurs clients. Cette convention a, certes, réduit le nombre des plaintes mais n'a pas mis fin aux problèmes d'un secteur qui essaye de rester performant tout au long de l'année. Plusieurs professionnels du secteur estiment que le respect des délais est l'un des premiers points qui intéressent les clients devenus de plus en plus exigeants. Certains vont jusqu'à discuter le tarif affiché, demandant, si c'est possible, d'effectuer un rabais surtout si la quantité d'habits à laver est assez importante. Or, le prix est fixé sur la base de plusieurs paramètres qui tiennent compte des matières premières, des travailleurs (salaires et sécurité sociale) et entretien des machines et du matériel, sans oublier, bien sûr, les dépenses courantes qui concernent notamment l'électricité. Dans certaines période de l'année – notamment pendant les fêtes – , les activités des pressings connaissent une chute, ce qui met à rude épreuve le budget de la société. Mais le problème qui fait souvent son apparition intéresse l'endommagement de l'habit présenté pour le lavage. En tout cas, nombre de clients se plaignent de ce défaut et vont jusqu'à menacer le gérant d'intenter un procès en justice si une solution à l'amiable n'est pas trouvée. Cela est parfois le cas quand le ou les habits à traiter sont de valeur. L'un des clients s'est plaint récemment du changement de la couleur de sa veste qui comportait une tache. L'agent de service a fait de son mieux pour l'enlever sans y parvenir. La tache s'est agrandie avec un changement de couleur, altérant ainsi la qualité du tissu. Et le client de s'exclamer : «Le gérant du pressing aurait dû me dire dès le début qu'il n'était pas en mesure d'effacer la tache avant de s'engager et d'endommager l'habit. C'est une affaire de professionnalisme qui , malheureusement fait défaut...» Il a fallu l'intervention d'un représentant de l'Organisation de défense du consommateur pour trouver enfin une solution à l'amiable consistant à rembourser une partie de la valeur de l'habit sur deux mois. Selon les gérants, les habits confiés au lavage bénéficient d'un soin particulier. Les produits utilisés sont reconnus et ne peuvent en aucun cas altérer la couleur ou la qualité de l'habit. L'idéal demeure l'accord conclu entre le client et les prestataires de services dès le début. En effet, il est nécessaire d'informer le gérant ou l'agent chargé du lavage d'une éventuelle tache ou d'un petit défaut à prendre en considération lors du traitement de l'habit. Par ailleurs, il est du devoir du prestataire de services d'informer le client – dès le début – de tout risque qui peut être encouru lors du lavage. Si une tache ne peut pas être enlevée malgré le traitement à faire, il faut le dire tout de suite au client pour savoir à quoi s'en tenir. L'accord préalable entre le client et le prestataire de services est indispensable pour départager les responsabilités et éviter les conflits après le lavage. Le client ne peut pas se plaindre si l'article confié au lavage contient un défaut non annoncé au professionnel. Il est difficile de savoir, en effet, par la suite si ce défaut existe avant ou après le traitement, même si les deux parties sont, en général, bien intentionnées.