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La ville de Tabarka abritera le prochain sommet maghrébin, et des mégaprojets routiers et énergétiques entre les pays d'Afrique du Nord (Abdallah Triki)
Tweet Share TUNIS (TAP) - Le secrétaire d'Etat aux Affaires africaines, maghrébines et arabes, Abdallah Triki, a annoncé que la ville de Tabarka abritera dans les prochains mois, le sommet maghrébin convenu lors de la tournée effectuée, récemment, par le président de la République provisoire Moncef Marzouki dans plusieurs pays de la région, et qui a fait l'objet d'un suivi à l'occasion de la dernière réunion des ministres des Affaires étrangères maghrébins. M. Triki a souligné, lors d'une interview accordée à l'Agence TAP, le caractère central de la dimension maghrébine dans la politique étrangère de la Tunisie qui s'est dégagé à travers l'intensité des déplacements des responsables tunisiens en direction des pays de la région ainsi qu'à travers une action collective destinée à réactiver les accords de coopération bilatéraux et multilatéraux, dont notamment l'accord de libre-échange d'Agadir, outre la présentation de nouvelles initiatives, telles que la création d'un parlement maghrébin et l'élargissement des prérogatives du secrétaire général de l'Union du Maghreb arabe et du conseil des ministres des affaires étrangères. Le secrétaire d'Etat a rappelé, à ce propos, la proposition du président de la République relative à la réactivation des cinq libertés (circulation, résidence, propriété, investissement et élections municipales) dans l'espace maghrébin, en plus de l'approfondissement de la réflexion sur l'idée de créer un conseil consultatif par la société civile et la création d'une université maghrébine dont les diplômes seraient reconnus à l'échelle internationale, avec des sections dans chaque pays. Evoquant le lancement de projets de développement des régions frontalières dans les gouvernorats du Sud tunisien limitrophes de la Libye ainsi que dans les six gouvernorats frontaliers avec l'Algérie, M. Triki a précisé que ces projets concernent essentiellement les lignes de chemin de fer transfrontalières, la réactivation du train maghrébin, l'aménagement d'une autoroute et l'approvisionnement en électricité, outre l'établissement de zones de libre-échange entre les régions frontalières. Il a indiqué qu'un projet d'augmentation de la capacité du gazoduc reliant l'Algérie et l'Europe (Italie) via le territoire tunisien est à l'étude. Ce gazoduc devrait passer d'une capacité de transit de 3 millions de tonnes à 9 millions. Sur un autre volet, le secrétaire d'Etat a rappelé les principaux projets bilatéraux et tripartites entre la Tunisie, la Libye et l'Egypte, dont en particulier le parachèvement de l'autoroute reliant Gabès et les frontières libyennes et son raccordement à l'autoroute libyo-égyptienne ce qui facilitera dans le futur les échanges commerciaux de la Tunisie avec les pays de l'Afrique de l'Est. Il a indiqué, dans ce contexte, qu'un pont d'une longueur de 12 km sera érigé sur la mer rouge et reliera l'Egypte et l'Arabie Saoudite. Ce projet sera financé par des fonds saoudiens. S'agissant de la relation de la Tunisie avec le Soudan qu'il a qualifié "de grenier de l'Afrique" au plan agricole, M. Triki a relevé le besoin de ce pays en expertises tunisiennes, en particulier la région du Darfour, riche en ressources minérales et naturelles (pétrole, or, etc...). Il a, par ailleurs, indiqué que l'accord, qui sera mis en application prochainement entre la Tunisie, le Soudan, l'Union africaine et l'ONU, favorisera l'envoi d'un premier contingent de 250 officiers de la police nationale, en tant que forces de maintien de la paix au Darfour, qui sera ultérieurement renforcée par un deuxième contingent. Le contingent tunisien remplacera le contingent ghanéen dont les membres ne maîtrisent pas la langue arabe. Tweet Share Précédent Suivant