Les travaux de la quatrième édition de l'académie d'été tenue sous le thème «Gouvernance et transition au Maghreb: quels mécanismes de responsabilisation?» à la faculté des Sciences juridiques, politiques et sociales de Tunis ont pris fin hier. Cette édition, qui s'est déroulée du 24 au 30 juin 2012, s'inscrit dans le cadre du projet développé conjointement par le programme régional «Bonne gouvernance, Maghreb» de la GTZ (Agence de coopération technique tuniso-allemande), le Centre européen inter-universitaire pour les droits de l'Homme (Eiuc), la faculté des Sciences juridiques, politiques et sociales de Tunis et le Centre de la femme arabe pour la formation et la recherche (Cawtar). L'objectif de cette quatrième édition tenue pour la première fois en Tunisie est d'analyser des exemples concrets et tangibles d'expériences de responsabilisation, obligeant les gouvernants maghrébins à rendre des comptes dans un contexte de transition politique, a expliqué le coordinateur du Centre européen inter-universitaire pour les droits de l'Homme (Eiuc). Il s'agit aussi de mettre au jour dans une optique comparative les bonnes pratiques de gouvernance au Maghreb et de permettre une réflexion sur l'engagement citoyen et la promotion de la bonne gouvernance au Maghreb, a indiqué une responsable de la GTZ. Durant la séance de clôture, les participants ont présenté les principales notions explicitées lors des conférences, débats et séances de travail. Responsabilisation interne et externe Les discussions, auxquelles ont participé des étudiants, ont porté notamment sur la signification de la bonne gouvernance dans le contexte tunisien de transition démocratique, en insistant sur les mécanismes qui obligent les décideurs à rendre des comptes aux citoyens. M. Fadhel Moussa, doyen de la faculté des Sciences juridiques, politiques et sociales de Tunis et membre de l'Assemblée nationale constituante (ANC), a donné un éclaircissement sur les mécanismes de responsabilisation interne et externe. Présentant la distinction entre mécanismes internes et externes, Jean-Paul Jacqué, enseignant à l'université de Strasbourg, a précisé que le fonctionnement de la démocratie implique la mise en place d'un système de responsabilisation des gouvernants pour qu'ils agissent sous le contrôle des électeurs.