Le directeur de la première chaîne nationale, Sadok Bouabène, qui vient d'être démis de ses fonctions, considère cette décision comme étant une «erreur» et «un retour aux anciennes pratiques». Selon certains milieux médiatiques et politiques bien informés, la révocation du directeur de la chaîne intervient suite à la participation de la secrétaire générale adjointe du RCD dissous, Abir Moussi, à l'émission «El Machhed ettounsi''(paysage tunisien), diffusée mercredi dernier, émission lors de laquelle celle-ci a été présentée en tant que militante des droits de l'Homme. Joint par téléphone, Sadok Bouabène a précisé à la TAP que la télévision nationale est une «chaîne publique et n'a pas le droit d'exclure quiconque même s'il est rcdiste». Il a ajouté que cette émission a abordé la question du projet de l'inéligibilité des anciens rdcistes aux prochaines élections, soulignant qu'il est «normal que des anciens membres du RCD dissous soient invités sur le plateau». Il a ajouté que sa révocation est «une ingérence du gouvernement», ce qui augure, selon lui, «d'un retour aux anciennes pratiques». Sadok Bouabène a précisé avoir été au courant du thème de l'émission et des noms des invités, indiquant que la direction de la chaîne «n'intervient pas dans le contenu des émissions». En dépit des tentatives de l'agence TAP de contacter le président directeur général de la Télévision tunisienne, il a été impossible de le joindre.