• Dans le gouvernorat de Zaghouan, la production céréalière est estimée à 1.300.000 quintaux, voire plus, sur la base d'une moyenne de 19 quintaux à l'hectare • L'incendie et le vol, en plus du stockage sur le champ et la mauvaise couverture de la production lors du transport, sont à l'origine de la perte d'importantes quantités La récolte céréalière bat son plein dans toutes les régions concernées. Cette année, les quantités attendues sont importantes, estimées à 25 millions de quintaux. Cependant, des quantités sont habituellement perdues dans la nature à cause d'un manque de précaution. Les incendies qui sont parfois d'origine criminelle sont à l'origine de la perte d'une partie de la production qui aurait pu être orientée vers les centres de collecte. La révision du barème unifié du blé par le ministère de tutelle a eu un écho favorable auprès des agriculteurs qui ont toujours formulé leurs souhaits à ce sujet afin de ne pas perdre une partie de la production. Des efforts considérables ont été déployés par les autorités publiques en vue de sécuriser la production. Ainsi, des commissions régionales se composant des représentants des ministères de l'Agriculture – délégué par le Commissariat régional à l'Agriculture et à la pêche (Utap) —, de l'Intérieur et de la Défense ont été constituées en vue d'intervenir rapidement sur tout le territoire en cas de besoin. Il s'agit surtout de dissuader les vandales qui ne reculent devant rien pour commettre leur forfait. Pourtant, les agriculteurs ont formulé récemment leurs inquiétudes quant à la sécurité de la récolte en se basant sur l'expérience vécue par le passé. Renforcement de la capacité de stockage Les silos constituent le moyen le plus sûr pour stocker la production. Cependant, nombre d'agriculteurs continuent à mettre sur place la production ne prenant même pas la peine de couvrir la production. Les conditions climatiques défavorables – surtout la pluie – peuvent endommager le blé dont une importante quantité est importée au prix fort de l'étranger pour satisfaire la demande en évolution constante. Le renforcement de la capacité de stockage dans les silos peut résoudre ce problème à condition de consentir l'investissement nécessaire. Lors du transport de la production de la superficie céréalière au lieu de stockage, on constate d'habitude que des quantités sont également perdues suite à une mauvaise protection. D'où la nécessité de bien couvrir le blé pour éviter autant que possible la diminution du poids à l'arrivée. Et ce problème se répercute évidemment sur les recettes du producteur. Toutes les régions céréalières ont donc mis les bouchées doubles en vue de réussir la moisson. C'est le cas, à titre d'exemple, dans le gouvernorat de Zaghouan. D'après une source de l'Union tunisienne de l'agriculture et de la pêche (Utap), le démarrage de la moisson a déjà commencé dans la zone située à l'entrée de la région. Toutes les parties prenantes ont été tenues de faire preuve de vigilance au cours de la moisson et de la collecte en vue de sécuriser la production contre l'incendie mais aussi le vol. C'est que certaines personnes utilisant des camions – qui ne sont pas forcément des habitants de la région – ne s'empêchent pas de faire main basse sur une quantité de la production en agissant la nuit. Dans le gouvernorat de Zaghouan, la production céréalière est estimée à 1.300.000 quintaux, voire plus, sur la base d'une moyenne de 19 quintaux à l'hectare. Les dispositions nécessaires ont été prises pour réussir la campagne. En plus des moissonneuses-batteuses, du fil a été mis à la disposition des intéressés. Quelque 14 points de collecte ont été ouverts dans la région avec une capacité de stockage de l'ordre de 660 mille quintaux. Les responsables des points de stockage ont été sensibilisés pour effectuer les opérations de maintenance et d'entretien. La superficie semée en grandes cultures dans la région a été de l'ordre de 67.600 hectares – dont 30 mille ha d'orge et 35 mille ha de blé dur et tendre – sur un total de 73.200 ha programmés pour l'actuelle campagne.