La prise de la Bastille par les émeutiers parisiens, le 14 juillet 1789, excédés par les outrances du roi Louis XVI et de son épouse autrichienne, Marie-Antoinette, constitue le symbole de la victoire du peuple, épris de justice, sur l'arbitraire et le despotisme royal. Cette forteresse parisienne, qui a longtemps servi de prison d'Etat, a fini par constituer un rempart imprenable pour tous ceux qui cherchent à se libérer de l'hégémonie et de la toute-puissance des gouvernants, en retard d'une révolution, qui n'ont pas réalisé que la volonté du peuple est la plus forte. Elle se place au-dessus de toutes les autres considérations. Que ceux ou celles qui n'ont rien appris de la leçon finissent par admettre qu'on ne badine pas impunément avec les sentiments du peuple à force de promesses non tenues. Cela risquerait de les exposer à des conséquences fâcheuses dont les retombées peuvent s'avérer fatales. N'a-t-on pas soutenu mordicus qu'un train peut en cacher un autre? Autrement dit, le dossier de l'insurrection et du soulèvement contre le pouvoir de Ben Ali n'est pas clos.