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A vau-l'eau
Commentaire : Canicule, pénuries et coupures d'eau
Publié dans La Presse de Tunisie le 13 - 07 - 2012


Par Soufiane BEN FARHAT
Voilà où l'on en est : le ministère de l'Agriculture annonce la création d'«une commission d'enquête sur les perturbations dans la distribution de l'eau».
Cela fait grincer des dents. Parce que les mots déforment la réalité. Et la supposée parade est un pur trompe-l'œil.
D'abord, les prétendues «perturbations dans la distribution de l'eau» : il s'agit plutôt d'une véritable catastrophe ; des coupures et pénuries d'eau récurrentes ou pérennes en pleine canicule, en période de sirocco, où les températures atteignent dans maintes régions les 45 degrés à l'ombre. Les principales régions côtières du pays – et les plus peuplées — en sont touchées. Les régions et villes intérieures avoisinant le Sahara aussi. Cela va du Cap Bon à Gabès et Médenine en passant par Sousse, Monastir, Mahdia et Sfax. Cela grève également les gouvernorats et principales villes de Gafsa, Tozeur et Kébili.
Les citoyens n'y peuvent guère. Ils grillent de chaleur, tempêtent, enragent. Ils éprouvent les rigueurs de la soif. Et l'hygiène publique et individuelle en pâtit.
Ce ne sont guère des «perturbations dans la distribution de l'eau», loin s'en faut. Un désordre majeur jamais vu sous nos cieux depuis plus d'un demi-siècle. Et l'ennui, c'est que différents services publics se jettent la responsabilité de la catastrophe. S'ils ne se taisent pas en jouant aux abonnés absents, ils invoquent des alibis et explications fantasques ou fantaisistes. Ainsi, les services de la société en charge des eaux désignent-ils la responsabilité de la compagnie de l'électricité. Celle-ci invoque la canicule. Il s'est même trouvé un gouverneur qui a mis en cause, publiquement sur les ondes de radio Shems FM, les racines des arbres.
Des explications abracadabrantes pour la plupart. Qui démontrent combien l'on fait peu de cas de l'opinion. Encore faut-il respecter le citoyen dans ses conditions de vie essentielles.
Et puis, cette histoire de commissions d'enquête devient lassante. Chaque fois que l'opinion est révulsée par quelque fait social ou politique navrant, on recourt à la mise sur pied d'une commission d'enquête. Laquelle, bien évidemment, se limite à son seul effet d'annonce. Un cache-misère en fait.
La gestion de la Cité récuse la logomachie. Le verbiage, dans le jargon politique, s'appelle démagogie. Il est un signe essentiel de la pathologie de la politique.
Aujourd'hui, les Tunisiens ont besoin de signaux forts. Forts et rassurants. Et non point de faux-fuyants et alibis réducteurs qui, de surcroît, insultent l'intelligence du commun des mortels. Le gouvernement doit réagir au plus pressé. Et garantir le minimum vital nécessaires à tous nos citoyens, où qu'ils soient.
On attend du chef du gouvernement des explications claires et des sanctions exemplaires. Certes, les cas de force majeure sont toujours plausibles. Mais comment se fait-il que des régions situées à des centaines de kilomètres l'une de l'autre subissent les mêmes affres des pénuries et coupures d'eau ? Comment se fait-il qu'il y ait des pénuries d'eau en une année où les réserves des barrages ont atteint des niveaux records ? Pourquoi le ministre de l'Agriculture se contente-t-il d'annoncer la création d'une commission d'enquête avec une personne retraitée et indépendante à sa tête ?
La sagesse populaire instruit bien que seul celui qui marche sur la braise en ressent la douleur. Les familles tunisiennes privées d'eau depuis des jours en sont un parfait exemple. Au-delà des discours justificateurs des uns et des délires autoréférentiels des autres. Sans parler des gens chargés de détourner l'attention publique en focalisant sur les massacres de Birmanie.


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