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La cinéaste Sarah Maldoror à l'honneur
Rencontres cinématographiques de Hergla
Publié dans La Presse de Tunisie le 13 - 07 - 2012

Le rendez-vous se renouvelle encore une fois cette année et pour la huitième fois avec l'art alternatif sous toutes ses formes servi à travers des productions cinématographiques surtout, mais aussi par la rencontre de différents faiseurs d'images venus d' un peu partout partager avec nous leurs regards.
Ce sont les Rencontres cinématographiques de Hergla organisées par l'association culturelle Afrique-Méditerranée et qui regagnent cette année du 14 au 19 juillet 2012, après une édition à Thala, la ville de Hergla qui a soutenu leurs premiers pas.
Toujours dans le même esprit de partage et d'altérité qui font la particularité de cette manifestation généreuse, le programme de cette session comporte des projections en plein air, des rencontres et des débats avec des professionnels du cinéma, ainsi que des ateliers de formation dédiés aux jeunes et aux moins jeunes venus de différentes régions du pays et d'autres encore venus tout droit de pays africains et méditerranéens (deux délégations de 16 jeunes cinéphiles du Festival des Cinémas d'Afrique du pays d'Apt en France et de jeunes étudiants italiens de l'Université de Viterbe seront présents dans le cadre des échanges avec les autres festivals).
Cette session révèle surtout une présence particulière de l'Afrique subsaharienne, mais surtout de pays des Iles de l'océan Indien, comme l'a signalé le directeur de la manifestation Mohamed Challouf, lors d'une conférence de presse qui s'est tenue récemment à l'université féministe Ilhem Marzouki. Le choix des lieux est, encore une fois, loin d'être anodin et vient rejoindre les principes et autres fondements de la manifestation qui prônent liberté et humanisme. La symbolique des lieux choisis pour ce point de presse se présente également comme un bel hommage à l'invitée d'honneur de cette 8e session, la cinéaste française d'origine guadeloupéenne Sarah Maldoror, mémoire vivante des mouvements de lutte anti-coloniale et de libération. Présente parmi nous avec son franc-parler qui lui a valu bien des aventures comme elle l'annonce en souriant, elle a exprimé sa joie de se retrouver de nouveau sous nos cieux où elle a été primée à deux reprises lors des Journées Cinématographiques de Carthage (Tanit d'or 1972 avec son film Sambizanga). Elle nous a parlé aussi de ses amitiés avec Tahar Chriaa et Aimé Césaire, de l'importance de l'image et du cinéma dans l'édification de l'histoire des peuples mais aussi dans l'ouverture aux autres cultures, avant de recevoir des mains de Meriem Zghidi, membre de l'Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD) un certificat d'honneur qui vient saluer le «regard généreux de cette militante».
Pour revenir à la programmation de cette nouvelle session des Rencontres cinématographiques de Hergla, on annonce: un ciné-concert d'exception pour la soirée d'ouverture dédié à l'UGTT et aux militants du bassin minier, assuré par les six musiciens du groupe italien YoYo Mundi qui donneront, in situ, une nouvelle écriture sonore au film muet culte La Grève de Serguei Eisenstein.
Un menu spécial sur le thème «Hergla rencontre les Iles de l'océan Indien» promet de belles rencontres avec des cinéastes de Madagascar, de l'île Maurice, des îles Comores et de la Réunion, une occasion également de voir se produire sur scène trois musiciennes de cultures différentes, Linda Volahasiniania qui joue de l'instrument traditionnel malgache le vahila (percussion), Déborah Jubeau qui dompte la ravanne mauricienne (percussion) et la Tunisienne Khadija El Afrit au qanoun. Par ailleurs, différents ateliers de formations s'adresseront aux jeunes et aux enfants avec un programme de découverte du cinéma tunisien proposé par l'universitaire et critique de cinéma Tahar Chikhaoui et qui consiste à organiser des rencontres avec différents protagonistes du pays, à l'instar de Ikbal Zalila, Jilani Saadi, Ridha Tlili, Ahl El Kahf qui parleront de leurs expériences. Il sera également question d'un autre atelier, proposé aux enfants et autres novices, axé plus sur l'aspect technique, sur la pratique de la prise de vue, le cadrage, le montage, etc., et qui sera dirigé par deux invités du Festival du cinéma africain du pays d'Apt .
Les projections en plein air se dérouleront cette année non dans l'ancienne huilerie de la ville, mais dans l'école primaire de Hergla qui, aux dires de Challouf, n'a pas été facilement cédée à l'organisation. Le concours exceptionnel de deux associations de la ville a permis la restauration de l'établissement qui accueillera les 40 films programmés (courts métrages et documentaires).
L'alternatif et le manque de moyens
«Il n'est pas toujours évident d'organiser une manifestation indépendante de nos jours et dans la conjoncture politique actuelle de notre pays et de toute la région», a noté M.Challouf, qui a tenu à révéler les différentes contributions des partenaires du festival. Ainsi, comme il le précise, le ministère de la Culture n'a débloqué que 10 mille dinars des 17 mille demandés, avec 6 billets d'avion et un bus de transport mis à la disposition de l'organisation du 12 au 20 juillet. De la partie également l'Institut français de Tunisie avec 2.600 euros comme contribution, un billet d'avion pour un citoyen français et un vidéo projecteur, l'UGTT avec 1.500 dinars et l'Institut Culturel Italien 2.000 euros. «Le ministère de la Culture de l'île Maurice a été le champion des donateurs avec 5 billets d'avion fortement coûteux et l'Institut culturel français de Madagascar, de son côté, a pris à sa charge le billet d'avion de l'artiste malgache invitée par le festival», a affirmé encore ce dernier et de reprendre: «Avec le concours de jeunes comme Mohamed Fini, Khlil Triki, Haifa Jmour et d'autres encore, nous avons pu mener à bien cette manifestation qui gagnerait à être plus soutenue par nos institutions car les privés préfèrent toujours investir dans les grands festivals, à l'instar de celui de Carthage pour lequel on débourse, chaque année, des milliards. Notre festival, qui prône un retour vers les premiers mouvements des ciné-clubs et cinéma amateur, véritables alternatives culturelles en dehors de tout circuit commercial, participe à l'épanouissement de la ville et nous devons apprendre à dépasser le problème des moyens pour pouvoir aller de l'avant.»
Nous apprenons également que le ministère du Tourisme donnait chaque année aux organisateurs 2.000 dinars à condition de recevoir une demande écrite de la part du gouverneur de Sousse. L'année dernière, on aurait promis 3.000 dinars en guise de subvention à condition qu'elle soit allouée à l'hébergement hôtelier, alors que la ville qui a accueilli la précédente édition ne possèdait pas d'hôtels...Pourtant, le festival, en invitant différentes nationalités participe, sans aucun doute, au tourisme culturel de la ville de Hergla dont les habitants attendent avec impatience chaque année l'arrivée des festivaliers...A bons entendeurs!


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