Après la rupture du jeûne, jeunes et moins jeunes profitent, ces jours-ci du temps agréable pour sortir et aller passer la soirée dans un des salons de thé de la capitale. Ces derniers ont poussé comme des champignons ces dernières années et accueillent beaucoup de personnes qui aiment s'attabler aux terrasses pour papoter et siroter un jus frais ou boire un bon café. Depuis le début du mois de Ramadan, ces salons ne désemplissent pas. Le choix de l'établissement se fait en fonction du budget dont dispose chacun. On s'y presse pour y siroter un bon thé et déguster une crêpe ou un succulent fondant au chocolat en bonne compagnie. Une aubaine pour les propriétaires de ces établissements qui signent un retour aux pratiques illicites, à l'instar de la vente conditionnée. Si le client désire un café, ce dernier se voit imposer certaines marques internationales coûteuses sans qu'il ait la possibilité de choisir un express, un capuccino ou un café crème. A l'occasion du mois de Ramadan, certains propriétaires opportunistes et sans scrupule n'hésitent pas à imposer une sucrerie aux clients qui préfèrent juste consommer un thé ou un café. La vente conditionnée est, en effet, devenue une pratique courante dans la plupart de ces salons de thé. D'autres en profitent pour faire grimper les prix en flèche. C'est le cas de ce salon de thé situé aux Berges du Lac. La carte affiche des prix exorbitants! Un simple thé à la menthe coûte cinq dinars. Idem pour un express, un capucin ou un café crème. Une bouteille d'eau minérale coûte autant qu'un soda. Les prix des sucreries proposés dans ce salon de thé ont également été révisés à la hausse. Les prix ont directement été rectifiés sur la carte proposée au client! Le prix d'une simple crêpe au chocolat est passé de 3d400 à 5d400. Un client désirant consommer un tiramisu ou un fondant au chocolat doit débourser sept dinars. La commande d'une corbeille de fruits s'élève à dix dinars. Où est le contrôle économique? C'est la question qu'on est en droit de se poser.