Mercredi, les élèves de terminale ont eu un avant-goût du baccalauréat en passant les examens du baccalauréat blanc. Beaucoup étaient anxieux, en se rendant tôt à leurs établissements respectifs. Au lycée de la rue de Russie, toutes les sections ont débuté, ce premier jour de la semaine avec la philosophie, matière principale, pour les littéraires, suivie de l'option italien, allemand, espagnol pour toutes les sections. Si certains ont préféré réviser les chapitres du troisième trimestre, la plupart ont saisi l'occasion pour revoir tout ce qui a été enseigné depuis le début de l'année. Les élèves de la section sciences se sont vu proposer comme sujet l'Etat, qui a été jugé, par la plupart, à la portée de l'élève moyen. "Il s'agit d'une question classique qui est abordable pour ceux qui ont révisé régulièrement. En ce qui me concerne, je l'ai bien travaillé", a affirmé Rim, élève en 7e année sciences. Un autre élève, Ahmed, section sciences, opine de la tête, affirmant également que le sujet de l'examen était abordable. "Le baccalauréat blanc constitue pour nous une occasion de passer un examen dans les mêmes conditions que celles du baccalauréat. S'agissant du sujet qui a été proposé en philosophie, c'est un sujet qui est classique. Pour ceux qui ont révisé convenablement, ils n'ont pas eu de problème". Par contre, l'examen de philosophie proposé dans la section lettres, comptant coefficient 4, a été jugé assez difficile par la plupart des élèves de la 4e année lettres du lycée de la rue de Russie qui affichaient, pour certains, un air contrarié. "Cet examen comporte deux sujets de dissertation philosophique au choix. Le premier sujet proposé dans cet examen est assez difficile dans la mesure où il nous a fallu disserter sur deux grandes questions philosophiques, à savoir l'art et la science. On a compris que ce sujet était surtout destiné aux élèves brillants qui ont une bonne moyenne en philosophie. Le second sujet était plus abordable. Il porte sur l'Etat et sa manière de contribuer au bonheur du citoyen. C'est un sujet classique à la portée de l'élève moyen. Certains comme moi ont préféré, plutôt, choisir le texte qui est assez facile". Les élèves de la section lettres n'ont pas eu de répit au cours de la matinée d'avant-hier, et ont dû, juste après l'examen de philosophie, passer la matière optionnelle. Après la philo, les maths Hier, les élèves des différentes sections ont repris le chemin du lycée pour passer la suite des examens. Au lycée pilote Habib-Bourguiba, à Tunis, les élèves de la section maths passaient l'examen de la matière principale, comptant coefficient 4. Difficile, diront certains, qui auraient préférer avoir plus de temps pour résoudre les cinq exercices qui ont été proposés et qui ont porté sur pratiquement tous les chapitres du programme. "Nous avons eu un exercice de probabilités, un exercice sur les études de fonction, un autre exercice sur la géométrie de l'espace, un exercice sur les coniques, et une question sur l'arithmétique. Nous avons trouvé l'examen assez difficile car les exercices qui nous ont été proposé ne sont pas des exercices types mais plutôt des exercices de réflexion que nous n'avons jamais eu l'occasion de traiter en cours", a affirmé Anas Belhadj Ali, 4e année section maths. Ouael Hssini et Amira Baccouche, élèves de la section maths, ont également jugé que l'examen n'est pas vraiment à la portée de l'élève moyen. "Il faut avoir bien préparé tous les chapitres pour pouvoir le réussir", conclut Ouael. Demain, les élèves passeront les sciences physiques et l'arabe. On pourra dire que les responsables des établissements et les professeurs auront veillé à ce que les conditions d'examens soient strictement identiques à celles du baccalauréat afin que les élèves puissent se faire une idée de ce qui les attend dans un mois à peine.