Le modèle de gouvernance qui sera inscrit dans la nouvelle Constitution du pays ainsi que le mode du scrutin pour les élections du président de la République ont constitué les principaux points de discorde lors des travaux de la commission des pouvoirs législatif et exécutif. Dans ce contexte, Amor Chetoui, président de la commission, a souligné dans une déclaration à l'agence TAP que le modèle de gouvernance de la Tunisie n'a pas été inscrit dans le projet de la Constitution présenté par la commission aux termes de ses travaux mercredi. Il a précisé que la commission a présenté, à ce propos, deux projets. Le premier, appuyé par le mouvement Ennahdha, est relatif au régime parlementaire. Le deuxième, soutenu par le reste des partis représentés à l'Assemblée nationale constituante, défend le régime mixte ou présidentiel modifié ou encore le régime parlementaire modifié. M. Chetoui a indiqué que l'élection du président de la République a également constitué un point de désaccord notamment en ce qui concerne le champ et les domaines de compétences à répartir entre le chef du gouvernement et le président de la République et en ce qui concerne aussi l'élection du président : soit par le Parlement soit par le peuple. Il a souligné que malgré les divergences, un accord entre les partis reste possible étant donné que le dialogue stratégique n'a pas encore démarré pour parvenir à un consensus indispensable pour l'avenir de la vie politique en Tunisie. Il a souligné que les défenseurs des élections présidentielles au suffrage universel direct estiment que son élection par le Parlement peut favoriser la domination d'un parti politique sur les pouvoirs exécutif et législatif. Par ailleurs, il a signalé que les membres de la commission ont été unanimes à écarter le régime présidentiel autoritaire et à former un gouvernement issu du conseil du peuple. Il a souligné que l'évolution de l'action politique est principalement liée à la disposition des partis politiques à séparer la politique de la religion, ajoutant que le référendum sera une solution envisageable bien qu'il reflétera une défaite politique.