«L'incident survenu, samedi matin, entre un énergumène tunisien originaire de Dhéhiba et des commerçants libyens est maintenant clos. Les relations sont au beau fixe entre les deux peuples frères, après la réunion de réconciliation qui a groupé quelques sages des deux pays», nous a appris M. Kamel Ben Aissa ,l'instigateur de la séance. Mais d'autres perturbations inattendues ont compliqué le trafic entre les deux pays, le soir même, et ont généré des répercussions néfastes sur plusieurs véhicules tunisiens au-delà de la frontière. Une source libyenne, digne de foi, nous a appris, non sans regret que «la ville de Nalout, qui se trouve à 50 km au sud de Dhéhiba, a mis à la disposition de ses insurgés 24 véhicules tout terrain, pour leur permettre de contrôler et de surveiller la frontière ; mais les rebelles de Wazen, un village à proximité de Dhéhiba, juste à 5 km, se sont emparés de ces voitures par la force. Des affrontements armés ont opposé les deux clans, et des véhicules tunisiens en provenance de Dhéhiba ont été touchés. Il n'y a pas eu de victime, heureusement. Pour le moment, le poste frontalier Wazen-Dhéhiba est fermé, sauf pour les voyageurs des deux pays qui désirent rentrer chez eux». En parallèle, une délégation libyenne présidée par M. Ahmed Mohamed Khmaïssi, chef du bureau des relations tuniso-libyennes et de l'aide internationale, installé à Nalout, a été vite dépêchée à Dhéhiba. Elle a reconnu les faits auprès des autorités tunisiennes et promis d'indemniser les victimes et dédommager les véhicules des commerçants qui ont été saccagés lors des affrontements qui ont eu lieu dans la nuit de samedi à dimanche. La situation est actuellement calme sur les lieux.