Alors que la Sierra Leone pointe à l'horizon, le sélectionneur national Sami Trabelsi entend mettre à profit le test de cet après-midi «pour dresser un état des lieux» D'aucuns croyaient qu'à la date du 15 août, il n'y aurait pas de matches amicaux, du moins sur le continent noir ? Oui, il y a trois ou quatre mois, nous apprenions que la journée du 15 août a été annulée en tant que date Fifa en Afrique. Il se trouve que par la suite, en écrivant à la confédération africaine, celle-ci nous a donné le feu vert pour disputer un match international. Nous avons eu au départ un accord de principe de la part de la Jordanie qui allait malheureusement se désister. Puis vint la proposition iranienne que nous ne pouvions naturellement pas refuser. Quel intérêt peut receler un test face à l'Iran disputé à Budapest, en Hongrie ? Depuis le mois de mai dernier, nous n'avons pas effectué de rassemblement. Or, dans un peu plus de trois semaines, nous allons négocier un match très important contre la Sierra Leone, au dernier tour des qualifications pour la CAN 2013. Ce sera l'occasion d'établir un nouvel état des lieux, en mesurant ce que peuvent nous apporter quelques revenants et les tout nouveaux. Un Chamseddine Dhaouadi, par exemple, on en attend énormément. Il arrive pour la première fois en sélection nationale. J'espère qu'il fera une longue carrière avec nous car il en a réellement le potentiel. «L'Iran, un excellent rival» Vous allez compter prioritairement sur les joueurs expatriés. Devrait-on y percevoir une nouvelle option? Non, pas vraiment. D'ailleurs, ceux qui ont l'habitude d'être convoqués l'ont été cette fois-ci aussi, mis à part le «Sang et Or» Mejdi Troui et l'Etoilé Aymen Mathlouthi qui ont besoin de souffler et de recharger les accus. Il y aura également les contraintes de la rencontre africaine de samedi prochain ESS-EST qui vont peser de tout leur poids dans la gestion du match en terre hongroise. L'Iran, 50e mondial, offre sans doute le profil d'un solide sparring-partner? Quand on connaît la qualité des pros d'Europe sur lesquels il peut s'appuyer, le Rezaï, Mahdavikia, Karimi, Hashemian, et Djegah, on peut mesurer facilement toute la valeur du triple champion d'Asie. Nous héritons là d'un excellent rival qui prépare les qualifications en Coupe du monde 2014. Il y a par conséquent garantie d'une opposition sérieuse et d'une qualité technique très relevée. «Un grave déficit» Comment analysez-vous la cruelle élimination de la sélection nationale U20 en Coupe d'Afrique des nations? C'est bien évidemment une grosse déception pour nous tous. Le billet du dernier tour, c'est à Tunis, au match aller, que nous l'avions laissé filer. Peut-être ne se rend-on pas compte suffisamment de ce que va perdre toute une génération : elle va accuser un grave déficit en termes de compétition, d'expérience, de maturité. Après le triomphe en Coupe arabe des nations, beaucoup de clubs avaient pourtant commencé à s'intéresser aux joueurs de ce cru. Il y a un certain désenchantement que cette contre-performance allait installer par la suite, malheureusement. A contrario, les performances enregistrées par la délégation tunisienne aux Jeux olympiques de Londres doivent inspirer vos joueurs... Elles représentent un excellent stimulant et une superbe source d'inspiration pour mes joueurs. En tout cas, grâce au brio de Oussama Mellouli et Habiba Ghribi, nous assistons peut-être à l'âge d'or du sport national.