La sortie de dimanche dernier contre le Stade Tunisien (1-1) a, en effet, laissé un goût d'amertume d'autant que les Capbonais croyaient avoir fait le plus dur en ouvrant le score à la 66e minute par l'entremise de leur dernière recrue, le Camerounais Frank Issembe. Mais c'était sans compter avec le vieil adage qui dit qu'on n'est jamais trahi que par les siens, Mohamed Amine Amami — qui évoluait jusqu'au mois de juin dernier avec l'ESBK — égalisant à dix minutes de la fin. «C'était comme un coup de massue qu'on avait pris sur la tête, cette égalisation est embêtante à plus d'un titre, soupire l'entraîneur Jalel Kadri. Si on avait pris les trois points dimanche dernier, les données seraient tout autres samedi prochain à Monastir : nous ne serions plus lanterne rouge, et aurions eu affaire à un adversaire direct dans la course au maintien. Maintenant, la situation se présente autrement puisque nous accusons jusqu'à neuf points de retard sur notre prochain adversaire», regrette-t-il. «A l'origine, il y a eu une programmation du match à rejouer trois jours avant une sortie aussi importante que celle du ST, et venant après une trêve de deux mois», rappelle-t-il. «Non seulement on nous prive du point du nul obtenu à la sueur du front dans le premier match face aux «Sang et Or». Il faudra y ajouter une programmation injuste car on aurait pu soit avancer cette partie à rejouer, soit la caser quelque part dans le calendrier pour une autre date. Inutile de vous rappeler que pour le CA, la décision finale a été d'annuler le match à rejouer. Alors que pour un club comme le mien, qui ne dispose d'aucun soutien, c'était match à rejouer», ajoute-t-il. Deux rescapés seulement La difficulté vient également du fait que deux heures à peine avant de croiser le fer avec l'EST, il y a une semaine, l'entraîneur Khalladi ne savait pas encore quels joueurs étaient qualifiés parmi son effectif. «C'est à croire que les instances se fichent comme d'une guigne des intérêts des petites clubs», s'exclame le coach Khalladi. «Maintenant, nous tentons de parer au plus pressé en ce sens où, sur un effectif de 23 éléments, 21 joueurs sont partis au mercato d'été contre une quinzaine qui ont débarqué, observe-t-il. Aucun entraîneur au monde ne peut prétendre créer les automatismes et préparer une équipe homogène en si peu de temps. Le puzzle reste très difficile à recomposer. Tout est relatif en fait. les autres clubs n'ont fait que se renforcer alors que dans notre cas, c'était toute une équipe qui s'en allait et une autre qui débarquait. Rien que dimanche dernier, nous comptions deux rescapés seulement parmi l'équipe d'avant la trêve : le gardien Lotfi Saïdi et le demi Mohamed Amara», souligne Jalel Kadri. Samedi prochain, ce sera déjà un quitte ou double à Monastir : «Les Usémistes ont effectué des recrutements de valeur; ils veulent prendre une nouvelle dimension, constate-t-il. Je crois que notre premier souci consiste à trouver un avant-centre de métier ayant le sens du but. De plus, le temps reste insuffisant pour créer les automatismes en attaque. Heureusement que nous pouvons compter, à l'heure actuelle, sur un gardien en période de grâce. Lotfi Saïdi reste au fond dans la continuité du mois de juin dernier. Je lui avais donné entièrement confiance, et il n'a pas déçu ces attentes», conclut le jeune coach Khalladi.