Le ministre des Affaires étrangères, Rafik Abdessalem a réaffirmé, hier, l'appel du gouvernement tunisien au départ du pouvoir du président syrien Bachar El Assad et à la mise en place d'un processus de transition démocratique. C'est la position que défendra la délégation tunisienne lors du sommet des pays non-alignés qui se tiendra aujourd'hui et demain à Téhéran, a affirmé Rafik Abdessalem dans un entretien à l'agence TAP avant son départ pour l'Iran. Concernant les appels de la Turquie à l'instauration d'une zone tampon en Syrie, le chef de la diplomatie tunisienne a souligné les efforts des pays arabes à fournir l'aide humanitaire au peuple syrien, indiquant que la Tunisie participe au Fonds arabe d'aide aux réfugiés syriens créé au sein de la Ligue arabe. Rappelant que la Tunisie avait accueilli plus d'un million de réfugiés pendant la crise libyenne l'année dernière et a déjà accueilli plus de 1600 réfugiés syriens, il a affirmé que Tunis est «disposé à continuer à jouer ce rôle». Au sujet de ses récentes déclarations qui ont suscité une polémique sur le fait que le gouvernement actuel restera longtemps encore au pouvoir, il a expliqué qu'il ne s'attend pas à ce que le peuple tunisien, qui a donné sa confiance aux partis de la Troïka, la leur retire un an et demi après. «Les principales forces politiques issues de la Révolution et des urnes seront toujours là dans les prochaines années», a-t-il lancé.